Le projet « Centre d’études, de formation et de recherche en gestion des risques sociaux (CEFORGRIS) », en partenariat avec le programme d’approvisionnement en eau et assainissement du ministère en charge de l’eau et de l’assainissement, a organisé ce vendredi 16 juin 2023 une cérémonie de remise des certificats de fin formations. Ce sont au total 120 auditeurs qui ont reçus leurs certificats dans cinq domaines de formation.

Les auditeurs ont été formés pendant trois semaines dans les domaines suivants : la prévention et gestion des risques et impacts des violences basées sur le genre (VBG) dans les projets et programmes de développement, la prise en compte des sauvegardes environnementales et sociales dans les marchés publics, la gestion des risques et impacts sociaux, la gestion des impacts et risques des projets et programmes de développement sur le patrimoine culturel, la prise en compte du cadre environnemental et social de la Banque mondiale dans la gestion des risques sociaux et environnementaux, et la gestion des risques sociaux et la protection de l’enfant dans les projets et programmes de développement.

Le but du Centre d’études, de formation et de recherche en gestion des risques sociaux (CEFORGRIS) est de développer des compétences professionnelles, basées sur les besoins et des connaissances scientifiques au service du développement durable.

Le coordonnateur de CEFORGRIS, Seindira Magnini

Selon le coordonnateur de CEFORGRIS, Seindira Magnini, ces certificats ont été initiés en vue de renforcer dans un bref délai et permettre aux professionnels d’implémenter les compétences et les capacités qu’ils ont reçues. « Nous avons initié cette formation dans ces domaines parce souvent dans ces domaines, on n’a pas beaucoup de compétences. Des professionnels se déclarent du jour au lendemain spécialistes sans être passés par des formations telles que développées par le CEFORGRIS. Donc il est nécessaire de passer par ces formations pour au moins détenir ces certificats, ce qui permet de dire que je suis spécialiste dans un domaine », a expliqué le coordonnateur.

Et d’ajouter : « ce sont des formations qui sont développées dans le cadre des sauvegardes environnementales et sociales qui sont aujourd’hui incontournables dans la mise en œuvre des projets et programmes de développement tels que recommandés par le gouvernement du Burkina Faso et les partenaires ».

Le coordonnateur du programme d’approvisionnement en eau et assainissement du ministère de l’Eau et de l’assainissement, Jean Mathieu Bingbouré, dit être satisfait de la formation. Pour lui, cette formation permettra aux professionnels d’être efficaces sur le terrain lors des exécutions des programmes et projets.

Parmi les auditeurs, il y a des professionnels du ministère en charge de l’eau et de l’assainissement. « Au niveau du ministère, nous avons compris que beaucoup de cadres n’étaient très sensibilisés sur ces problématiques et nous avons voulu les outiller afin que l’exécution de nos programmes soit beaucoup plus environnement sensible », a laissé entendre le coordonnateur.

Le coordonnateur du programme d’approvisionnement en eau et assainissement du ministère en charge de l’Eau et de l’Assainissement, Jean Mathieu Bingbouré

Auditrice en fin de formation, Amale Traoré a été formée dans la gestion des risques et impacts sur le patrimoine culturel dans les projets et programmes de développement. Elle compte désormais appliquer ce qu’elle a apprise dans l’exécution des programmes dont elle en aura la charge. « Les programmes de développement interviennent sans souvent prendre en compte la prévention du patrimoine culturel. Alors que le patrimoine culturel c’est notre identité et on ne peut parler de développement sans tenir compte de notre identité. Avec ce certificat, ce sont de nouvelles compétences qui ont été acquises et qui seront mises à disposition au niveau de nos différentes structures pour la bonne mise en place des projets et programmes de développement ».

Le CEFORGRIS est un Centre interuniversitaire d’enseignement, de formation professionnelle, de recherche et d’expertise en gestion des risques sociaux, mis en place par l’université Joseph Ki-Zerbo, en partenariat avec l’université Thomas Sankara, avec le soutien financier de la Banque mondiale dans le cadre de son programme Centres d’excellence africains pour l’impact (ACE Impact) au profit des pays africains.

Par ce projet, l’université Joseph Ki-Zerbo voudrait contribuer à répondre au défi que constitue la demande croissante de compétences professionnelles et d’expertises en gestion des risques sociaux résultant du nombre sans cesse croissant de projets nécessitant ces études au Burkina Faso et dans la sous-région africaine en général.

Rama Diallo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net