La 15ème session 2023 de la formation du Programme d’appui à la mobilisation de l’épargne dans la francophonie (PAMEF – Burkina) a été lancée officiellement ce lundi 29 mai 2023 à Ouagadougou par la Caisse populaire, l’institution pilote du programme.

Le lancement du programme a été placé sous le thème « Microfinance et dynamique endogène dans un contexte de crises sécuritaires multiformes au Burkina Faso : état des lieux et perspectives ».

Le PAMEF est une formation à distance de l’Université africaine de développement coopératif (UADC) basée au Bénin. L’UADC est un établissement interétatique de formation spécialisé dans le domaine de l’économie coopérative, de l’économie sociale et du développement. Elle est le fruit d’une volonté des Etats membres de la Conférence panafricaine coopérative (CPC) de doter les pays membres, par le biais de la formation, de ressources humaines capables de concevoir de véritables politiques et stratégies de développement coopératif, de la recherche et de l’appui-conseil.

Au Burkina Faso, c’est le Réseau des caisses populaires du Burkina qui héberge le programme depuis son avènement en 1997.

Servais Kedem, chargé de la transformation organisationnelle-volet capital humain du réseau des caisses Caisses populaires du Burkina Faso (RCPB) et représentant de la directrice générale de ladite microfinance

« Le PAMEF qui vise le renforcement des capacités des agents des institutions coopératives et mutualistes d’intermédiation financière des pays francophones d’Afrique subsaharienne est suivi par de nombreux acteurs des institutions de microfinance. C’est une formation professionnalisante et l’ensemble de son contenu est structuré autour de sept (07) modules thématiques. La formation dure 39 semaines et donne droit à un certificat délivré par l’UADC qui est le Certificat d’habilitation à la gestion des coopératives d’épargne et de crédit » a indiqué Servais Kedem, chargé de la transformation organisationnelle – volet capital humain du Réseau des caisses populaires du Burkina (RCPB) et représentant de la directrice générale de ladite institution.

Et d’ajouter « sur le plan méthodologique, le PAMEF est conçu pour vous permettre de réaliser vos apprentissages de façon autonome, selon un rythme qui vous convient. En effet, la formation à distance se distingue de l’enseignement traditionnel. Ici, en tant qu’apprenant, vous serez appelés à étudier et à réaliser vos travaux à domicile ou dans votre milieu de travail au moment qui vous convient. Vous bénéficiez donc d’une autonomie qui dépasse largement celle que l’enseignement traditionnel offre aux étudiants ».

La directrice exécutive de l’Association professionnelle des Systèmes financiers décentralisés du Burkina Faso (AP/SFD-BF) Perpétue Coulibaly a rappelé que le programme a été interrompu en 2014. Cela a été d’autant plus douloureux parce qu’en matière de microfinance, les écoles de microfinance sont rares dans la sous-région.

« En ma qualité de directrice exécutive de l’AP/SFD du Burkina Faso, comment ne pas me réjouir du retour de ce programme de formation professionnelle de très haute qualité tant attendu dont moi-même j’en ai été bénéficiaire et qui a fortement contribué à me placer où je suis aujourd’hui ? Je voudrais donc profiter de cette tribune pour traduire toute ma reconnaissance au recteur de l’UADC pour son investissement personnel et tout le sacrifice que son institution a consenti pour que cette reprise soit une réalité », a-t-elle indiqué.

La Directrice exécutive de l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Burkina Faso (AP/SFD-BF) Perpétue Coulibaly

Selon le tuteur de PAMEF, Issa Sawadogo, les chefs d’entreprises ont compris que la formation apparaît comme une activité majeure pour la survie de leur entreprise.

« La formation, non seulement, améliore la performance des entreprises, mais aussi, elle accroît le taux de motivation des collaborateurs. Ainsi, bien outillés, les travailleurs deviennent le fer de lance pour relever tous les défis et assurer la réussite des projets, toute chose qui donne à ces entreprises l’avantage concurrentiel dont elles ont tant besoin », a laissé entendre monsieur Sawadogo.

Il a salué les responsables des structures de microfinance qui, dans une vision de renforcement des capacités de leurs ressources humaines, ont procédé à l’inscription de leurs collaborateurs au PAMEF.

Rama Diallo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net