Depuis le 21 mars dernier, une mission intégrée de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO), conduite par Dr Sintiki Ijgbe, séjourne au Burkina Faso. L’objectif de cette visite qui s’étendra jusqu’au 27 mars, est d’évaluer et de valider les besoins humanitaires techniques du pays. En marge de cette activité, la directrice des affaires humanitaires et sociales de la commission de la CEDEAO a animé une conférence de presse, le 25 mars 2023.
La situation humanitaire reste très préoccupante au Burkina Faso. A la date du 31 janvier 2023, les données du Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR) faisaient état de 1 938 792 personnes déplacées internes. Cette crise humanitaire a entraîné une augmentation des besoins dans tous les domaines.
La CEDEAO veut donc aider le Burkina Faso à faire face à cette crise. C’est dans cette optique qu’elle a envoyé une mission intégrée d’évaluation et de validation des besoins humanitaires techniques dans le pays. Cette mission composée des experts de la direction en charge des affaires humanitaires et sociales, et ceux de la direction du maintien de la paix et de la sécurité régionale s’inscrit dans la mise en œuvre de la décision de la 62e session ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO. Présente sur le sol burkinabè depuis le 21 mars 2023, la présidente de ladite mission était face à la presse ce samedi 25 mars 2023, à Ouagadougou.
Dans son allocution, Sintiki Ijgbe a remercié la ministre des Affaires étrangères, Olivia Rouamba, et celle de l’Action humanitaire, Nandy Somé/Diallo, d’avoir facilité le travail de la mission. Elle a en outre saisi l’occasion de cette rencontre pour livrer ses premières impressions à l’issue des visites de terrain effectuées sur certains sites de personnes déplacées. « Je ne vais pas donner de chiffres mais sur le terrain et en travaillant avec le CONASUR, nous avons pu constater que la crise humanitaire prend de l’ampleur au Burkina Faso », a-t-elle fait savoir.
Qu’est-ce qui sera fait pour sauver les milliers de personnes dans le besoin ? A cette préoccupation, les journalistes sont restés sur leur faim. « Pour le moment, je ne peux rien dire parce que la situation est complexe. Le gouvernement, les partenaires et les communautés hôtes font beaucoup d’efforts pour essayer d’adresser la situation. La mission a été sur le terrain et a vu ce qui s’y passe réellement. Un rapport sera fait à qui de droit. Le rapport contiendra les impressions de la mission. Il s’en suivra des recommandations. Une suite sera certainement donnée », a répondu la directrice des affaires humanitaires et sociales de la commission de la CEDEAO.
Les travaux de la mission de la CEDEAO s’achèveront le 27 mars 2023.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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