Inquiète de la situation nationale ‘’dégradante », l’Association des volontaires pour la lutte contre le chômage et la pauvreté (AVLCP) a animé une conférence de presse le vendredi, 22 juillet 2016 à Ouagadougou. En présence des militants et sympathisants,des responsables de l’AVLCP ont fait une analyse de la situation dans le but d’interpeler le gouvernement et construire ensemble un ‘’ Burkina Nouveau ».

Arrestations et détentions arbitraires, insécurité et incivisme grandissants, chômage des jeunes et situation économique nationale étaient les points cruciaux au cours de cette rencontre avec l’Association des volontaires pour la lutte contre le chômage et la pauvreté (AVLCP).

Depuis un certain temps, rien ne marche au Faso selon le président de l’association, Alassane Sanfo. « Les recettes lointaines minimums autrefois atteintes sont devenues un souvenir lointain. L’argent ne circule plus, l’Etat a du mal à payer ses dettes vis-à-vis des opérateurs économiques »,explique-t-il. Outre ses sujets, il a abordé le problème relatif à la hausse des prix des produits de grande consommation qui joue sur le train de vie actuel des Burkinabè.

Sur la question du chômage, le conférencier dénonce une lenteur du gouvernement à respecter sa promesse d’emploi faite aux jeunes. En effet, souligne-t-il « malgré les actions timides de recrutement lancé par le gouvernement, le chômage ne fait qu’accroitre de façon exponentielle ».

En ce qui concerne la situation sécuritaire, il souligne que la peur hante le quotidien des Burkinabè autrefois épargnés.

Une situation politique préoccupante

Pour le président, la transition a ‘’excellé » dans les arrestations arbitraires notamment la mise en accusation des ex-ministres du régime Compaoré, l’arrestation des maires et autres adversaires politiques et celle liée au putsch à l’instar du général Djibril Bassolé. Il a souhaité un procès équitable pour tous les présumés auteurs de délits afin de mettre fin à ces séries de détentions qui peuvent menacer la quiétude nationale.

Parlant d’incivisme, il affirme que le ‘’plus rien ne sera comme avant » n’est plus qu’un leurre et le Burkina s’est spécialisé dans l’incivisme. Le phénomène a été « phagocyté par les institutions de la transition qui ont salué les incendies, les saccages des domiciles pendant l’insurrection d’octobre 2014. Pour peu, on brule au Faso où on casse tout pour manifester son mécontentement, et la jeunesse assimile cela comme un droit », a-t-il renchéri.

Enfin, il a suggéré que l’Etat prenne ses responsabilités car « des actions seraient indispensables dans un Burkina où des organisations de la société civile jouent de pyromane en vue de menacer la paix sociale ».

Yvette Nadège Mossé (Stagiaire)

Lefaso.net

Source: LeFaso.net