Depuis l’installation de la saison des pluies, de nombreuses localités du Burkina ploient sous des inondations avec, en sus, des pertes en vies humaines et de nombreux dégâts matériels. Au total, cinq des treize régions connaissent cette situation pénible dont la région du Centre, la capitale, où l’on a enregistré quatre morts et plus de 2000 ménages sinistrés (bilan provisoire dressé le 21 juillet) suite à la grande pluie de la nuit du mardi 19 au mercredi 20 juillet 2016.

Outre la région du Centre, c’est la désolation dans plusieurs autres régions dont la région du Sahel où, en plus des centaines de sinistrés, on enregistrerait des pertes de bétails. Une situation difficile qui vient s’ajouter aux difficultés quotidiennes de ces populations qui tirent une bonne partie de leurs ressources financières de l’élevage.

Et les spécialistes annoncent de grosses pluies les jours à venir, synonyme d’alerte aux populations sur des situations difficiles à prévoir. Ce qui implique que chaque individu, chaque famille, prennent les dispositions pour minimiser les risques de toutes natures.

Dès le 20 juillet 2016, le gouvernement a pris, en conseil des ministres, des mesures d’urgence avec la mise en place d’une cellule de veille dirigée par le Premier ministre. Instructions ont également été données aux gouverneurs (régions) et les hauts-commissaires (provinces) pour l’activation effective de toutes les structures intervenant dans la gestion des secours, notamment le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) et ses démembrements aux niveaux régional, provincial et communal.

Pour le Président du Faso, qui s’exprimait vendredi, 22 juillet 2016 à Kosyam, ‘’C’est une situation qui est évidemment difficile, que le pays vit quasiment à chaque fois qu’il y a d’abondantes pluies. Ce qui pose d’une part, les responsabilités au niveau du gouvernement qui doit faire en sorte à assurer dans les villes et dans les provinces, des caniveaux qui permettent de conduire les eaux. Il y a, d’autre part, des responsabilités individuelles et collectives sur la manière dont nous jetons les déchets dans les caniveaux et dans la manière également où certaines constructions sont faites dans des zones non indiquées ».



Cela signifie, pour Roch Kaboré, que c’est une responsabilité collective qu’il faut assurer et au niveau du gouvernement, toutes les dispositions sont en train d’être prises pour pouvoir gérer les choses les plus pressées, en attendant de trouver des solutions définitives.

Oumar L. OUEDRAOGO

Lefaso.net

Source: LeFaso.net