« La demande du départ de l’armée française au Burkina Faso est liée à la volonté des autorités de la transition et du peuple burkinabè d’être les acteurs premiers de la reconquête de notre territoire ». C’est ce qu’a indiqué le porte-parole du gouvernement Emmanuel Ouédraogo, sur les antennes de la RTB-Télé, ce lundi 23 janvier 2023 lors du JT de 13h.

La rupture de ce contrat militaire avec la France n’est donc pas liée à un évènement particulier mais plutôt à un sursaut des Burkinabè pour gagner la guerre et gagner la paix, a-t-il renchéri.

Le seul vide qui puisse exister dans cette lutte contre le terrorisme est celui que les Burkinabè vont eux-mêmes laisser, répond monsieur Ouédraogo au journaliste Dramane Dadian.

« Les autorités françaises ont toujours souligné le sacrifice que représente l’engagement de la France dans le Sahel de façon générale et au Burkina Faso en particulier. C’est un sacrifice humain et économique », a rappelé le porte-parole du gouvernement.

De ce point de vue, Emmanuel Ouédraogo affirme que la vision des autorités de la transition, est que les Burkinabè eux-mêmes consentent ce sacrifice pour la reconquête de l’intégralité du territoire et surtout pour la refondation.

Une vision née de la conviction que les Burkinabè ensemble dans un sursaut patriotique derrière les forces de défense et de sécurité (FDS) et surtout derrière les volontaires pour la défense de la patrie (VDP) vont gagner cette guerre, a expliqué M. Ouédraogo.

« Nous avons la foi et la conviction que l’engagement actuel des Burkinabè va être décisif dans la victoire sur les forces du mal », a-t-il insisté.

Néanmoins, le porte-parole du gouvernement burkinabè précise que le Burkina Faso attend un soutien de ses partenaires et amis. Celui, de l’équipement des FDS et des VDP.

« Ce qu’il faut dire, c’est que cette dénonciation est dans l’ordre normal des choses parce qu’elle est prévue dans les termes de l’accord militaire qui permet le déploiement des forces françaises ici au Burkina Faso. Donc l’article 16 en l’occurrence prévoit la dénonciation. Une dénonciation qui est une sorte de préavis qui laisse un mois à l’autre partie pour acceder à cette requête », a fait savoir le porte-parole du gouvernement.

Hamed NANEMA

Lefaso.net

Source: LeFaso.net