La saison pluvieuse est attendue avec joie par les populations burkinabè en général et le monde paysan en particulier. Mais force est de reconnaitre qu’elle s’installe parfois avec beaucoup de désagréments pour ces mêmes populations. En effet, les populations sont parfois victimes d’inondations, de noyades, de paludisme et de la foudre. Autant de risques qui nécessitent la prise de certaines précautions.

Les souvenirs du 1er Septembre 2009 sont encore vivaces dans les mémoires. Et la première grande pluie de cette saison qui s’installe a déjà donné à voir des inondations dans certains quartiers de la capitale, Ouagadougou. Les risques d’inondations les jours et mois à venir sont donc réels. Surtout dans les zones déclarées inondables ou les zones submersibles de Ouagadougou. C’est le cas des zones de servitude de moins de 100 mètres de part et d’autre des limites des canaux primaires d’évacuation des eaux pluviales ; les zones situées au-dessus de la côte des plans d’eau des barrages n°1, 2 et 3 ; les zones situées au-dessus de la côte des plans d’eau des marigots naturels de Boulmiougou, Somgandé, Tanghin, Tampouy, Kosyam, Nioko1 Kossodo et Kadiogo


Il convient aussi de curer rapidement les caniveaux pour faciliter l’écoulement des eaux de pluie. Car leur écoulement normal diminue les risques d’inondation. C’est en cela aussi que les populations peuvent s’organiser pour déboucher les caniveaux et ne pas tout attendre de l’Etat ou des autorités communales.

En tout état de cause, il faut en cas d’inondation se réfugier dans les positions de hauteur (lieux surélevés) dans l’attente des secours. Cependant, il faut être prudent dans cette position en cas de pluies accompagnée de fort tonnerre, d’orage et /ou d’éclairs car le risque d’être foudroyé est aussi élevé dans ces cas-là. Il est alors déconseillé de rester en hauteur des arbres, des sommets de montagnes, de manipuler des appareils électriques ou électroniques, de rester à proximité des lignes électriques ou de haute tension et même de se déplacer. Sinon, vous devenez une parfaite cible pour la foudre.

Risque de noyade, recrudescence du paludisme


Il faut éviter au maximum les baignades dans les marigots et autres points d’eau. Il faut être en particulier vigilant avec les enfants qui n’hésitent pas à se jeter à l’eau sans la moindre évaluation des risques. Même l’eau qui stagne ou qui « dort » en apparence sans danger peut se révéler être un cimetière pour enfants. En effet, des cas de noyades sont enregistrés chaque année avec des enfants allés se baigner dans des barrages, marigots ou autres bas-fonds.

Pour essayer de sauver une personne qu’on vient de sortir de l’eau dans une situation de noyade, il faut pratiquer un massage cardiaque et le bouche-à-bouche pour évacuer l’eau de ses poumons et faire revenir la respiration.

Il est même recommandé de ne pas rester à proximité des points d’eaux surtout lorsqu’on ne sait pas nager. Une glissade est vite arrivée et vous pouvez vous retrouver d’une minute à l’autre au fond d’un cours d’eau. La mort dans la plupart des cas est alors assurée si la chute s’accompagne par exemple d’un évanouissement dû à un choc.

S’agissant du paludisme, la saison des pluies constitue une période de recrudescence. Aussi, il est conseillé de dormir sous une moustiquaire imprégnée ou utiliser des insecticides adaptés. Il convient aussi de garder nos lieux d’habitations et notre environnement propre pour empêcher que les larves de moustique ne prospèrent.

En ces temps de recrudescence du paludisme qui voit le nombre de paludéens doubler voir tripler, il convient de lancer un appel à la solidarité pour le don volontaire de sang et pour sauver des vies. La vie des populations cibles ou particulièrement exposées que sont les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans.

Angelin Dabiré

Lefaso.net

Source: LeFaso.net