Le Burkina Faso, jadis Haute Volta, a été obtenu de hautes luttes par nos valeureux pères et mères sans distinction aucune, d’ethnie. Même si l’histoire nous enseigne certaines compromissions avec les colons d’antan, la majorité des voltaïques sont parvenus à obtenir cette indépendance qui nous hisse au rang des nations constituées et libres. Tribune d’un de nos lecteurs.
Depuis les premières batailles pour la liberté et l’indépendance à nos jours, le pays est malheureusement malmené par des voltaïques d’hier et burkinabè aujourd’hui qui, animés par des intérêts égoïstes, lui refusent de prendre son véritable envol au bonheur de tous ses fils et toutes ses filles.
Le constat aujourd’hui est très amer. Toutes les alertes ont été sonnées sans que les Burkinabè se décident de se rassembler pour ce qui les unit et fait d’eux des Burkinabè : LE BURKINA FASO.
Cette liberté acquise grâce à la bravoure et l’unité de nos anciens, est aujourd’hui en passe d’être perdue par des Burkinabè d’aujourd’hui devenus las, gras, sectaires, insouciants, népotistes, tribalistes, méchants, très égocentriques, inciviques, néfastes, etc.
La conscience et la responsabilité collective ont laissé place à la désinvolture. Tout cela ressemble à une démission collective.
Les villages sont pillés et brûlés devant le regard curieux de leurs habitants qui refusent de s’organiser pour barrer le chemin à ces assassins de notre liberté. Ces derniers circulent librement sur le territoire, occasionnant des dégâts humains et matériels importants.
Jamais dans toute l’histoire du Burkina Faso, nous n’avons reculé ou abandonné un mètre carré de notre territoire.
Est-ce le poids des trahisons ou compromissions qui auraient atteint le summum et lient ainsi notre sort commun ?
Est-ce le fait d’un rejet du Burkina Faso qui a beau se tailler les meilleurs textes de lois, mais se voit aujourd’hui dénudé de partout par ses propres fils et filles se disant « PATRIOTES » ?
Cette trahison et ce rejet du Burkina Faso ont presque vidé son âme.
Nous faisons aujourd’hui une triple honte :
1. Pour nos pères et mères qui ont lutté pour construire ces villages, ces communes, ces régions et ce pays, et nous ont légué une nation prospère. Nous n’avons pas été capables de préserver ces acquis avant même de parler de leur renforcement.
2. Pour nos enfants qui aujourd’hui sont sans repère et hériteront de nouvelles nationalités si nous laissons ces braises consumer notre existence commune,
3. Pour les autres peuples, car ayant confirmé notre incapacité commune de sauvegarder et consolider ce qui nous détermine : LE BURKINA FASO.
C’est une guerre existentielle qui nous est imposée.
Le prix de notre silence, est une trahison du Burkina Faso
Le prix de notre inaction est un rejet du Burkina Faso
C’est une honte totalement bue et inexplicable, nous avons la fierté d’entonner l’hymne national du Burkina Faso. Quelle honte !!!
Chaque mot, chaque couplet nous interpelle, mais rien n’y fait.
Même avons-nous le courage et la conscience tranquille de le terminer par
» LA PATRIE OU LA MORT, NOUS VAINCRONS ! » Sans Cette PATRIE que nous sommes en train de perdre du fait de notre trahison, de son rejet.
Arrêtons d’accuser X ou Y. C’est nous-mêmes qui sommes responsables de tout ce qui arrive au Burkina Faso.
Le Burkina Faso nous a tout donné et peut encore nous donner beaucoup, mais arrêtons de le trahir et de le rejeter.
Chaque quartier, chaque village, chaque commune, chaque région doit s’organiser pour dire non à l’hydre terroriste.
Où irons-nous si nous perdons nos quartiers, nos villages, nos communes, nos régions et notre pays ?
Un citoyen qui ne veut pas, ne peut pas trahir, ni rejeter le Burkina Faso.
Source: LeFaso.net
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