Plusieurs sources font état, ces dernières heures, de persistance d’attaques aux portes de Bourzanga-centre, qui serait encerclé par des individus armés. Des populations appellent à une rapide intervention des autorités pour éviter le scénario Seytenga.

« Le samedi, ils ont attaqué le village de Alga avec cinq morts. Hier dimanche, ils sont venus attaquer le village de Boulougan, il y a eu également des morts. Mais jusque-là on ne peut même pas aller chercher les corps pour enterrer. Quand ils attaquent, ils pillent tout (les commerces, les vivres, le bétail) et brûlent le reste. (…). On sent une certaine léthargie, on ne sent pas une volonté de combattre, ce n’est pas parce qu’on n’a pas les moyens de le faire, ce n’est pas parce qu’ils sont supérieurs à nous, mais on ne comprend pas cet attentisme. S’ils (les autorités, ndlr) savent qu’il n’y a pas de possibilité, il faut organiser vite le départ des populations », décrit une source.

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Une autre personne-ressource contactée sur place également confie que « même” les voies de contournement que les populations s’étaient frayées pour se rendre à Kongoussi (située à environ 45 kilomètres et chef-lieu de la province du Bam, d’où relève Bourzanga, ndlr) ont été coupées cet après-midi (lundi, 13 juin) par les hommes armés. « Bourzanga est prise en étau, les quartiers périphériques se vident pour rejoindre le centre. La situation est difficile sur tous les plans, sécuritaire et humanitaire. Il y a urgence d’intervenir, et vite », appelle à une réaction rapide, cette autre source.

« C’est sûr qu’ils (hommes armés, ndlr) sont en train de préparer des représailles par rapport à ce que les Forces de défense et de sécurité leur ont réservé à la dernière attaque qu’ils ont tentée contre le détachement« , appréhende un habitant.

Lefaso.net

Source: LeFaso.net