Face aux forces vives de la région des Hauts-Bassins ce vendredi 20 mai 2022, le président du Faso, Paul-Henri Damiba, n’est pas allé du dos de la cuillère pour montrer son désaccord à un quelconque dédommagement des victimes de l’insurrection populaire et celles du massacre de Yirgou.
« Pourquoi dédommager ? Parce qu’on a été victime ? C’est ce que la loi demande, mais nous nous ne sommes pas dans ces accords là pour le moment. Nous sommes convaincus que pour pouvoir fermer la plaie de la frustration, ce sont les victimes qui doivent oser pardonner. Ce sont elles qui peuvent réellement pardonner pour qu’on puisse passer à autre chose. Sinon le dédommagement va pervertir le sens du pardon et cela ne va pas soulager les victimes », a insisté Paul-Henri Damiba.
Pour lui, « il faut que les victimes de Yirgou ou de l’insurrection puissent pardonner. C’est comme ça que nous voyons les choses. Il y a eu beaucoup de jugements et de condamnations, mais est-ce qu’au fond cela résout un quelconque problème ? Nous pensons que non (…). Il faut que le Burkinabè travaille à diminuer son orgueil et sa fierté parce que c’est ce qui nous nuit très souvent. Le Burkinabè ne pardonne pas vite », a-t-il déploré.
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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