Chef de service administratif à Ouahigouya, le témoin dit avoir rencontré le président Thomas Sankara par l’entremise de son ami Fidèle Toé. Trois jours avant le 15 octobre 1987, il avait eu vent de ce qu’un coup d’état se préparait mais dit n’avoir pas pu prévenir son ami. Les tensions entre Blaise Compaoré et Thomas Sankara étaient palpables et connues de tous.
Le jour du coup d’état, c’est la copine de son ami Fidèle Toé qui est venue à son domicile pour lui dire qu’il y avait des coups de feu au conseil. Ils se sont ensuite rendus chez Fidèle Toé et l’ont trouvé avec d’autres soldats, entrain de se préparer pour aller vers le conseil.
Le témoin dit avoir dispersé les autres et amené Toé chez lui. Il l’a ensuite fait partir au Ghana pour sa sécurité, parce qu’il se disait qu’il allait être recherché par les nouveaux hommes forts.
Deux mois après, Drabo Adama dit avoir été arrêté parce que Fidèle Toé était vainement recherché. Il a été relâché au bout de 24 h. Fidèle Toé est rentré au pays après 07 années d’exil et c’est le témoin lui même qui l’a amené rencontrer Jean Pierre Palm.
Celui-ci lui aurait dit qu’il a bien fait de fuir car on allait le contraindre à dire que Thomas Sankara préparait un coup contre les autres chefs historiques de la révolution et que ceux-ci ont pris les devants. « Il a avoué que c’est Fidèle Toé qui leur manquait », confie Drabo Adama. Des propos que Jean Pierre Palm a réfutés devant le juge, estimant ne les avoir jamais tenus..
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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