Paludisme au Burkina : Le Programme national de lutte organise une collecte de sang

Placée sous le patronage du ministre de la santé, Pr. Charlemagne Ouédraogo, cette journée de collecte de sang a pour objectif de lutter contre le paludisme.

Selon le coordonnateur du PNLP, Gauthier Tougri, cette journée a toute sa raison d’être car le paludisme touche de nombreux Burkinabè. Il affirme que le paludisme est une pathologie qui touche la majorité des Burkinabè et plus précisément les populations les plus vulnérables : les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes.

« En 2020, nous avons enregistré plus de onze millions de cas de paludisme au Burkina. Et le plus alarmant est que nous avons malheureusement enregistré 3967 cas de décès, soit environ dix décès par jour au Burkina. Il est plus que impératif au regard de ces chiffres, que tous les Burkinabè puissent faire des dons de sang car cela sauve des vies », nous a-t-il confié.

M. Tougri a profité de l’occasion pour lancer un cri de cœur à toutes les personnes qui ont la possibilité de faire des dons de sang à le faire sans hésiter car, selon ses dires, le Burkina a besoin de 1% de la population pour donner du sang chaque année pour couvrir les besoins.

« Et ce n’est pas lorsque l’on est dans le besoin qu’on doit donner son sang. Il faut régulièrement donner son sang pour que nous nous puissions en temps de crise être un peu à l’abri du besoin. Cela nous permet de faire des stocks aussi car dans les zones hors de Ouaga souvent nous n’avons pas de matériels sur place pour faire les prélèvements », a-t-il conclu.

Pour le directeur de cabinet du ministre de la santé, Emmanuel Sorgho, cette journée de collecte est à saluer et à encourager. Selon lui, quiconque parle de lutte contre le paludisme, parle de sang également car les deux vont de paire.

« Nous, en tant que partenaire du programme, il est de notre devoir d’accompagner le PNLP afin qu’il puisse mener à bien cette journée et ainsi venir en aide à ceux qui sont dans le besoin. Vous savez que pour lutter efficacement contre le paludisme, les normes de l’Organisation mondiale de la santé préconisent que 1% de la population donne son sang annuellement », a-t-il laissé entendre.

Patricia Coulibaly (Stagiaire)

Lefaso.net