Le chef d’état-major de la gendarmerie nationale, le colonel-major Omer Bambara, promu le 6 octobre 2021 à ce poste, a officiellement pris fonction, ce vendredi 22 octobre 2021 à Ouagadougou, sous la présidence du Chef d’État-major général des Armées.
Sitôt « armé » des attributs de son commandement, le chef d’état-major de la gendarmerie nationale a décliné les défis. Ils sont au nombre de trois.
« Le premier défi qui saute à l’oeil, c’est évidemment le défi sécuritaire », obseve le colonel-major Omer Bambara. Il note à cet effet que la criminalité a été portée dans certaines zones du pays, à l’échelle d’une terreur qui endeuille, qui inquiète et qui suscite des interrogations.
« Je garde le regard fixé sur l’impérieuse nécessité de contribuer utilement à la recherche de résultats concrets. Seuls de tels résultats peuvent arrêter ces deuils, lever ces inquiétudes et donner des réponses claires à ces interrogations. C’est là un défi majeur », décline celui-là même qui est, depuis septembre 2020, expert composante Police MONUSCO (Mission de l’Organisation des Nations-unies en République démocratique du Congo).
- Un défilé des composantes de la gendarmerie nationale a clos la cérémonie de prise de fonction.
Le deuxième défi qu’il a présenté est celui organisationnel. « Après une soixantaine d’années d’existence, la gendarmerie nationale burkinabé a atteint un niveau de croissance tel que les questions relatives à sa structuration et à son ancrage auprès des populations et des institutions, se posent comme une alternative souhaitable », poursuit le chef d’état-major de la gendarmerie nationale, le colonel-major Omer Bambara pour qui, une telle alternative ne peut se réaliser que par une vision et une dynamique partagées.
Le troisième challenge « qui coule de source » est, tient-il, professionnel. « Dans un monde en pleine mutation, la recherche de l’excellence, et donc du professionnalisme, se présente aux hommes et aux organisations comme une voie incontournable à même de conduire vers un développement durable. Mieux, la justice apparaît de nos jours et à notre ère, comme la clé de voûte pour le mode de gouvernance de sociétés apaisées. (…). En tant qu’auxiliaires de justice, les gendarmes se doivent, tous ensemble, d’éviter les sentiers tortueux et sombres de la médiocrité, de la facilité et des raccourcis afin d’emprunter ceux plus nobles de la rigueur morale, de la rigueur comportementale, de la rigueur militaire et de la rigueur dans l’application des lois et règlements de notre pays. Et ça, ce n’est pas forcément gagné. C’est là, un défi constant », a-t-il lancé.
Selon le nouveau guide de la gendarmerie, pour relever ces challenges, il faut de la cohésion. Cohésion, d’abord en interne, et ensuite avec les « confrères » militaires et para-militaires avec qui, le corps partage des parcelles de responsabilités en matière de défense et de sécurité intérieure.
Colonel-major Omer Bambara, qui remplace ainsi à ce poste de commandement, colonel Omer Tapsoba (avril 2017-octobre 2021), arrive à un moment où les actes terroristes et de banditisme gagnent des localités jusque-là épargnées et où celles identifiées depuis quelques années comme « zones rouges », connaissent, pour certaines, un niveau de dégradation inquiétant.
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Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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