La nuit du Faso Dan Fani fait partie des « événements culturels majeurs » de la Diaspora burkinabè à Paris. Depuis la 5e édition tenue en 2019, il a été difficile pour l’Association des créateurs burkinabè de France (ACBF) d’organiser la 6e édition à cause du covid-19. Alors que la vaccination bat son plein, l’ACBF compte bien tenir la 6e édition le 4 juin 2022 à Noisy-le-Sec et appelle déjà à la mobilisation des partenaires et de la communauté burkinabè. Le point dans cette interview de Mariama Yaméogo, présidente de l’ACBF.

Lefaso.net : Depuis la 5e édition de la Nuit du Faso Dan Fani, on n’entend plus parler de l’ACBF ni de cet événement. Nous sommes en 2021 soit 2 ans après cette 5e édition. Y a-t-il péril dans la demeure ?

Mariama Yaméogo : Je m’appelle Mariama Yaméogo, connue sous le pseudonyme de Ymar Mode, Présidente de l’Association des créateurs burkinabè de France (ACBF). Avant de répondre à vos questions, permettez-moi de remercier Lefaso.net pour l’occasion qui m’est offerte de parler de notre association. Effectivement, depuis la dernière édition tout semble silencieux. Sachez que L’ACBF se porte bien en ce sens qu’elle a procédé courant juillet 2021 au renouvellement des membres statutaires, conformément aux textes en vigueur.

La nouvelle équipe que j’ai la charge de diriger accueille en son sein de nouveaux arrivants dont Lamine Ouédraogo au poste de trésorier, secondé par France Adama Touré. Il y a une secrétaire chargée de relations avec les stylistes et exposants, Solange Ouédraogo de Angely’S Confection qui pour adjoint Salif Yves Honoré Compaoré dit Salif’C.

Georges Pascal Kaboré dit Georges De Baziri occupe dorénavant le poste de président d’honneur de l’association. Le reste est sans changement. Maintenant, pour ce qui est de la Nuit du Faso Dan Fani qui est son activité phare, il faut rappeler qu’elle se déroule à Paris chaque premier weekend du mois de juin. Le fait que tout semble au point mort est dû à l’avènement de la pandémie du covid-19 qui sévit dans le monde et particulièrement en France.

Cette pandémie a occasionné des restrictions de plusieurs activités, notamment les déplacements, les regroupements de plusieurs personnes… Ce qui implique le report de notre activité. C’est donc dire qu’il n’y a pas péril en la demeure, mais juste le respect des mesures liées à la situation sanitaire.


Vous avez décidé d’avoir une nouvelle identité visuelle. À quoi répond cette nécessité, si c’en est une ?

La nouvelle identité visuelle correspond au besoin d’innovation et de progrès. La prochaine édition connaîtra beaucoup de changements dans l’organisation. L’accent sera mis sur l’exposition vente qui se déroulera du 1er au 4 juin 2022. En cela, nous aurons besoin du concours de la presse dans son ensemble pour nous épauler.

À quand alors la prochaine édition de la Nuit du Faso Dan fani ?

Pour respecter notre tradition qui d’organiser la Nuit du Faso Dan Fani à Paris chaque premier samedi du mois de juin, la 6e édition est prévue le 4 juin 2022 à l’Espace Noisy-le-Sec. Bien entendu, les activités de promotion des produits vestimentaires et artisanaux se dérouleront tout au long de la première semaine du mois de juin. Le lieu de cet évènement sera déterminé lors de nos prochaines réunions préparatoires.

Quelles sont les perspectives pour l’ACBF ?

Les perspectives sont nombreuses, mais notre ambition est de continuer à pérenniser La Nuit du Faso Dan Fani à Paris qui est l’un des évènements culturels majeurs de notre Diaspora. Et surtout rendre son organisation professionnelle afin d’intéresser plus de partenaires. Nous envisageons également des partenariats en vue d’organiser d’autres activités avec des associations sœurs tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la France.


Un appel à lancer ou un dernier mot ?

Nous profitons une fois de plus pour remercier l’ambassade du Burkina Faso en France, la communauté burkinabè ainsi que les amis de notre pays, le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, le ministère du Commerce de l’Industrie et de l’Artisanat, le ministère délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la coopération, de l’intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, la presse nationale et internationale ainsi que tous nos partenaires et au premier chef, la Filature du Sahel (FILSAH). Nous leur demandons de rester mobilisés à nos côtés pour continuer à faire de la Nuit du Faso Dan Fani à Paris, le miroir de l’identité culturelle du Burkina Faso.

Yéroséo Kus, Paris

Lefaso.net

Source: LeFaso.net