Le ministère en charge de l’agriculture a économisé près de 40% de son budget lié aux frais de mission grâce une plateforme qu’il a mise en place pour la gestion des ordres de mission. C’est ce qu’a indiqué le directeur régional de l’agriculture du Centre-Est, Amos Congo, invité à la 2e édition du forum Afrique grenier du monde, jeudi 16 septembre 2021.
C’est un secret de polichinelle. Les Burkinabè raffolent des ateliers et séminaires délocalisés qui pourtant sont des occasions pour certains de vadrouiller sans travailler. Ce qui rend difficile les efforts de réduction du train de vie de l’Etat. Au sein du ministère de l’Agriculture, des aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation, ministère qui pilote plusieurs projets et programmes, la gestion des missions est une question qui préoccupe les premières autorités, à en croire le directeur régional en charge de l’agriculture du Centre-Est, Amos Congo.
- Amos Congo, directeur régional de l’Agriculture du Centre-Est
« Au ministère, nous avons développé un logiciel qui gère nos ordres de mission. Les agents qui veulent aller en mission s’enregistrent sur la plateforme. L’ordre de mission est signé par le secrétaire général ou le ministre », a expliqué Amos Congo. C’était au cours du panel inaugural de la 2e édition du forum Afrique grenier du monde, où il a présenté les initiatives développées par le ministère de l’Agriculture pour booster le secteur agricole grâce au numérique.
« En utilisant ce logiciel (mis en place en 2019, ndlr), le ministère a économisé près de 40% de son budget lié aux frais de mission. Il n’est pas question qu’un agent aille en mission alors qu’il est en cours de mission. Si vous êtes déjà en mission et qu’on introduit votre nom sur la plateforme, le logiciel rejette automatiquement votre nom pour dire que vous êtes déjà en mission. Tant que votre mission ne s’achève pas, vous ne pouvez plus aller en mission. Cela évite donc les doublons », a déclaré le directeur régional de l’agriculture du Centre-Est.
- Façade du ministère de l’Agriculture
Même si les économies réalisées ne sont chiffrées, cette plateforme est un cas d’école qui mérite d’être dupliqué au sein des autres ministères et autres institutions, si ce n’est encore le cas.
En rappel, dans une circulaire en date du 17 octobre 2019, le Premier ministre, Christophe Dabiré demandait aux ministres, présidents d’institutions, présidents de conseils d’administration des établissements publics de l’Etat, présidents de conseils de collectivités, d’observer une rigueur dans l’établissement des listes de prises en charge lors des ateliers et séminaires afin d’éviter les présences fictives.
Dans cette même circulaire, le chef du gouvernement annonçait des mesures pour la réduction du train de vie de l’Etat. L’une de ces mesures était que les ateliers et séminaires se mènent au lieu de résidence de plus de 50% des participants.
HFB
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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