Le lycée Philippe Zinda Kabore est fermé depuis le 24 mai 2021. Pour l’année scolaire 2021-2022, les quelques 3700 élèves que compte l’établissement seront réaffectés dans 74 établissements de la ville de Ouagadougou.

Une décision des premiers responsables de l’éducation, qui cache des desseins inavoués selon Wilfried Thiombiano, président de l’association des élèves et scolaires de Ouagadougou ( AESO) du Zinda.

« Fermer tout un établissement qui compte près de 4000 élèves pour les redéployer dans différents lycées alors que nous connaissons tous les effectifs pléthoriques dans les classes…Cela nous montre le cynisme de nos dirigeants et leur intention de détruire l’éducation burkinabè », soutient-il.

Et si la destruction de l’administration et la disparition de la base de données sont entre autres raisons avancées pour fermer l’établissement, Wilfried Thiombiano rétorque que plusieurs entités de l’administration telles les bureaux du censeur, de l’intendant, du conseiller principal d’éducation sont toujours fonctionnels. Le bureau du proviseur ne constitue pas l’administration du Zinda, lâche-t-il. Pour ce qui est de la base de données, si elle a complètement disparu comment donc l’administration a pu faire des bulletins avec les moyennes des deux premiers trimestres, s’interroge le président de l’AESO du Zinda. Tous ces arguments ne sont selon lui, « qu’une comédie gouvernementale ».

Il soutient que si à travers ce redéploiement l’objectif est de briser leur chaîne de lutte, il les pousse au contraire vers la victoire. « Les luttes à venir seront sûrement plus rudes avec les réformes éducatives… Ces réformes sont pour détruire l’éducation et tant qu’elles seront là, la lutte persistera ».

Pour Wilfried Thiombiano, le mieux à faire est de réouvrir le lycée Philippe Zinda Kaboré, car le redéploiement risque de faire exploser les effectifs dans les établissements d’accueil et ainsi détériorer la qualité de l’enseignement.

Lefaso.net

Source: LeFaso.net