Le mouvement populaire du 3 juillet n’est pas d’accord avec l’arrestation de Pascal Zaïda. Dans un communiqué rendu public ce 15 août 2021, il exige sa libération. Déclaration !
Le 13 août 2021, c’est avec une grande désolation et consternation, nous avons appris aux environs de 7 heures, l’arrestation de Pascal Zaïda, coordonnateur du Cadre d’Expression Démocratique (CED). Une interpellation qui fait suite à une conférence de presse qu’il a co-animé avec Marcel Tankoano du M21, le jeudi 12 août 2021 dans le cadre d’un regroupement commun dénommé Coordination nationale des OSC pour la Patrie (COP).
Selon les informations à notre disposition, Pascal Zaïda est accusé » de tentative d’atteinte à la sûreté de l’état, d’incitation à la rébellion et de déclaration subversive ».
Des charges, somme toute, ahurissants pour une simple conférence de presse au cours de laquelle le leader d’OSC n’a fait que dépeindre le sombre tableau de la situation nationale caractérisée par l’insécurité, par la vie chère avec son corollaire des déplacés internes et de la paupérisation continue des populations. A l’image des charges, les conditions d’arrestation de notre camarade interpellent et inquiètent les bonnes consciences qui ont toujours cru au processus de construction d’un Etat de droit.
En effet, pour quelqu’un qui n’a jamais dérobé à répondre à une convocation à lui adressée, on a assisté à une descente musclée au domicile de Pascal Zaïda d’une unité de police spécialisée dans la répression des grands délinquants dans les centres urbains. Puis, ce sont des conditions inhumaines et dégradantes indignes d’un Etat de droit, et dignes d’un Etat policé de l’époque médiévale que Pascal Zaïda a été interpelé et conduit au Service Régional de la police judiciaire où les faits à lui reprochés lui ont été notifiés.
De ce qui précède et à la lumière des cas similaires précédents, le MP3 constate avec amertume un regain de violations flagrantes des libertés fondamentales des citoyens et une tentative désespérée du pouvoir MPP de museler les libertés d’expression des citoyens. C’est aussi une tentative de répandre la peur par l’intimidation en recourant à la police de l’Etat pour réduire davantage l’espace civique et réprimer la voix des citoyens exigeant un minimum de sérieux dans la gouvernance actuelle.
C’est pourquoi le MP3 exige :
La libération immédiate et sans condition de Pascal Zaïda détenu pour avoir exercé ses droits d’expression ;
L’arrêt des répressions contre ceux qui critiquent la gestion chaotique du pouvoir ;
L’arrêt des velléités du rétrécissement de l’espace civique et le respect des droits de l’homme ;
Enfin, si le gouvernement souhaite la réconciliation nationale qu’elle chante de ses vœux, il doit impérativement mettre fin aux mesures répressives et faire tous les efforts possibles pour éviter que la crise de confiance ne s’aggrave.
Ouagadougou le 14 Août 2021 ;
Ont Signé, les organisations membres suivantes :
CED, M21, MPB, CPPU, MPRBC, ANC, CAIJ-BG, MJDD, JEK, MOEPP, MVIJ, CPAK, AFLG, ASDD, MP, PMR, AJD, MAJPU, JAE/BF, MCR, MCRN, CPAK, MADEB.
Source: LeFaso.net
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