L’Etat du Burkina a financé l’achat de matériel de protection et de défense au profit de la police nationale. Près de deux milliards de francs CFA ont été mobilisés à cet effet. Composé de blindés, de casques de protection et de gilets pare-balles, l’équipement a été réceptionné ce jeudi 22 juillet 2021 au camp de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS), à Ouagadougou.

Le gouvernement vient de donner, dans le cadre du renforcement des capacités opérationnelles des Forces de défense et de sécurité (FDS), un signal fort. Il a mobilisé près de deux milliards de francs CFA pour l’achat d’équipements de protection et de défense dédiés à la police nationale. Le matériel, composé de blindés, de gilets pare-balles, de casques de protection, a été réceptionné ce jeudi 22 juillet 2021.

Le matériel reçu est composé de blindés, de casques de protection et de gilets pare-balles.

D’après le ministre de la Sécurité, Maxime Koné, le Burkina a certes l’accompagnement des bailleurs de fonds, mais le pays doit être le premier à prendre en charge la question de l’équipement de ses FDS. Le corps de la police reste et demeure un « grand corps », de l’avis du ministre Koné. Par conséquent, il a dit attendre beaucoup de ce corps. « J’attends de cette police, des actions concrètes sur le terrain. Il faut vous crédibiliser par vos actes sur le terrain », a-t-il souhaité.

A son entendement, le rôle de la police, c’est de protéger les personnes et les biens. Cette tâche, a-t-il poursuivi, doit se faire en parfaite collaboration avec les autres forces engagées sur le terrain. « Parce que dans cette guerre, il n’y a pas de héros solitaire, il n’y a que l’union qui mène à la victoire. Il faudra donc aller au-delà des querelles personnelles. On n’a pas de choix que de nous mettre dans une posture de combattants », a conseillé le ministre de la Sécurité.

Le ministre de la Sécurité a invité les uns et les autres à l’union car il n’y a pas de héros solitaire.

Il s’est offusqué du fait qu’on refuse de donner du matériel à des policiers sur le terrain, soit-disant qu’ils n’y ont pas droit. « Ceux qui sont sur le terrain, doivent avoir les armements nécessaires. Non, il n’est pas question de dire que tel corps n’a pas droit à ça. Et ce n’est que le terrain qui doit commander les choses et non les théories que nous avons apprises dans les écoles », a-t-il martelé. Il a terminé ses propos en invitant la hiérarchie policière à entretenir des relations de confiance avec les hommes sur le terrain. Le ministre a enfin exhorté les deux forces intérieures (police et gendarmerie), à l’amélioration de leurs rapports.

Le directeur général de la police nationale, recevant de façon symbolique le matériel des mains du ministre de la Sécurité.

Le message du ministre semble avoir été bien reçu par le directeur général de la police nationale, Jean Bosco Kiénou. « Le message du ministre a été reçu 6/5. Ce matériel que nous venons de recevoir, ira là où il doit aller », a-t-il affirmé. Il a, au nom de l’institution policière, remercié le gouvernement du Burkina Faso pour son effort constant dans l’équipement des hommes déployés sur le terrain. Ce matériel, a-t-il mentionné, va sans nul doute accroître les capacités opérationnelles des policiers déployés sur les théâtres des opérations.

Obissa Juste MIEN

Lefaso.net

Source: LeFaso.net