L’Agence nationale de la météorologie (ANAM) a organisé un atelier, ce jeudi 27 mai 2021, pour communiquer les résultats des prévisions saisonnières agro-hydro-climatiques de 2021. Cet exercice revêt un caractère très stratégique en ce sens qu’il aidera le gouvernement et les acteurs de développement dans leurs prises de décisions. Il ressort de ces résultats que la saison pluvieuse 2021 sera globalement humide sur toute l’étendue du territoire burkinabè, avec des séquences de sécheresse dans plusieurs régions.

L’une des missions de l’Agence nationale de la météorologie (ANAM) est de disponibiliser, en début de chaque saison pluvieuse, les résultats des prévisions saisonnières agro-hydro-climatiques. Pour cette année 2021, c’est désormais chose faite. Ce jeudi 27 mai 2021, elle a livré ses prévisions, au cours d’un atelier de restitution. Il ressort de ces résultats, de façon résumée, que la saison pluvieuse 2021 sera globalement humide sur toute l’étendue du territoire.

Le spécialiste des prévisions de l’ANAM, Grégoire Béré (chemise rouge), a indiqué que ces résultats seront mis à jour en juin-juillet.

Des dires du spécialiste des prévisions de l’ANAM, Grégoire Béré, on devrait s’attendre à des séquences sèches longues à moyennes dans les parties ouest et sud-ouest du pays, en début de saison ; des moyennes à tendance courte au Sahel, au Centre et à l’Est du territoire, des séquences sèches globalement moyennes à longues en fin de saison des pluies sur l’ensemble du pays. Ces prévisions, a-t-il précisé, sont susceptibles d’évoluer au cours de la saison des pluies. Par conséquent, il est fortement recommandé de faire des mises à jour en juin-juillet.

Thomas Baki de l’ANAM, a fortement recommandé d’éviter d’occuper les zones inondables.

Les conseils face aux risques d’inondations et de maladies

Face aux risques phytosanitaires et de sécheresse, Thomas Baki de l’ANAM a suggéré aux agriculteurs d’utiliser des variétés à haut rendement et résistantes à la sécheresse, et de renforcer la vigilance vis-à-vis d’une invasion acridienne dans la zone sahélienne. Face aux risques d’inondations, M. Baki recommande d’éviter l’occupation des zones inondables, de curer les caniveaux pour faciliter l’évacuation des eaux de pluies. Il préconise aussi d’assurer la maintenance des barrages et des infrastructures routières, de prévoir des sites d’accueil pour les populations exposées aux risques.

Autres précautions à prendre, et non des moindres, c’est d’éviter de semer le mil, le maïs, le niébé, le sésame et le sorgho dans les zones inondables, étant donné que ce sont des spéculations très sensibles à la présence de l’eau. Il faut plutôt réserver les bas-fonds pour la culture du riz pluvial. Face aux risques de maladies dans les zones humides ou inondables, les spécialistes de l’ANAM recommandent fortement de prévoir des stocks de moustiquaires, d’antipaludéens, de produits de traitement de l’eau ; mais aussi de vacciner les animaux en vue d’éviter les épizooties. Les spécialistes préconisent enfin de renforcer la vigilance contre le choléra, la malaria et la tuberculose.

Le directeur général de l’ANAM, Joël Zoungranna, a déclaré que ces résultats ont fait l’objet de consensus.

Des résultats qui ont fait l’objet d’un consensus

Le directeur général de l’ANAM, Joël Zoungrana, se prononçant sur les résultats livrés, a fait savoir qu’ils sont issus du forum des prévisions climatiques pour la saison 2021 de la zone soudano-sahélienne de l’espace Comité inter-états de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette rencontre, a-t-il informé, s’est tenue en virtuel du 26 au 30 avril 2021, en raison de la pandémie à coronavirus. Ces résultats, a soutenu Joël Zoungrana, ont fait l’objet d’un consensus des différents experts.

Pour Herman Soma, cette activité de l’ANAM revêt un caractère stratégique.

Des prévisions qui guideront les décisions du gouvernement

Pour Herman Soma, conseiller technique du ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, les questions climatiques et météorologiques sont au cœur des préoccupations du gouvernement. A l’en croire, la présente cérémonie entre dans le cadre de la mise en œuvre d’une des missions essentielles de son département, qui est exécutée par l’ANAM. « Elle revêt un caractère très stratégique d’aide à la décision du gouvernement et des acteurs de développement. C’est pourquoi, je félicite le directeur général de l’ANAM et l’ensemble de son personnel pour leurs efforts pour disponibiliser des informations météoritiques fiables au service des acteurs concernés de notre pays », a-t-il terminé.

Obissa Juste MIEN

Lefaso.net

Source: LeFaso.net