En mars 2020, le gouvernement burkinabè a engagé l’élaboration du nouveau référentiel national de développement pour la période 2021-2025, dont l’avant-projet a été validé le vendredi 23 avril 2021 par le comité technique du dispositif d’élaboration. L’élaboration du référentiel implique plusieurs acteurs dont les partenaires au développement au nombre desquels il faut compter Global Green Growth Institute (GGGI) qui assiste l’équipe de rédaction pour une meilleure prise en compte de la question de durabilité. C’est dans ce sens qu’il a commandité une étude environnementale stratégique dont les résultats ont été livrés au cours d’un atelier, le mardi 27 avril 2021 à Ouagadougou.
Dans un contexte mondial où la durabilité est devenue une préoccupation de développement majeure, les politiques de développement doivent intégrer l’économie, le social et l’environnement. En sus, une meilleure vision environnementale implique la promotion d’une croissance verte, qui vise à faciliter l’utilisation des ressources naturelles pour la satisfaction des besoins de consommation et de production, sans altérer ou épuiser ces ressources, et tout en respectant la capacité des écosystèmes à préserver le plus possible les actifs naturels.
- Les participants à l’atelier national d’évaluation.
Dans le souci de faciliter la prise en compte de ces thématiques dans le nouveau référentiel de développement au Burkina, une évaluation environnementale stratégique est en cours. Opérationnalisée avec l’appui de Global Green Growth Institute (GGGI) à travers deux initiatives que sont le programme préparatoire « Appui à l’accréditation d’entités à l’accès direct, au développement des notes conceptuelles et mobilisation des acteurs du secteur privé » et le projet « Evaluation environnementale stratégique du nouveau référentiel national de développement », l’étude permettra d’assurer l’intégration des composantes écologiques pour une reprise économique propre et durable, d’analyser et déterminer les problèmes environnementaux que les décisions stratégiques sont susceptibles de générer, et d’évaluer les solutions alternatives. L’évaluation vise également à faciliter le développement de l’expertise nationale en matière de finance climat en permettant un meilleur accès aux institutions.
- Le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Siméon Sawadogo, a présidé l’ouverture de l’atelier.
Au-delà de ces préoccupations de forme, l’atelier national d’évaluation vise à obtenir un consensus national sur les éléments à fournir pour la prise en compte des préoccupations environnementales dans le Référentiel national de développement (RND). Les participants vont également se pencher sur le rapport d’évaluation environnementale stratégique du RND et partager les connaissances sur la finance climat en général et plus particulièrement les opportunités de financement relatives au Fonds vert pour le climat.
Outre ces objectifs qui devront être atteints durant la présente session, le renforcement des capacités des différents acteurs à mobiliser les financements publics et privés relatifs à la finance climat, ainsi que la promotion de la coopération entre différents acteurs dans le développement de projets bancables seront au centre des échanges.
- Dr Mallé Fofana, le représentant résident de GGGI au Burkina.
Pour le représentant résident de GGGI au Burkina, Dr Mallé Fofana, le monde fait face à des urgences écologiques planétaires que sont le changement climatique et l’érosion de la biodiversité, qui risquent de provoquer des dégâts économiques et sociaux bien plus considérables que ceux causés par le Covid. Pour empêcher cela, les programmes économiques doivent être conçus dans l’optique de « reconstruire en mieux », en activant les changements en matière d’investissements et de comportements, propres à réduire la probabilité des chocs futurs à accroître la résilience des populations.
Pour le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Siméon Sawadogo, l’évaluation permet de mieux comprendre et cerner les enjeux de la finance climat sur les questions de développement. Au vu de la dégradation continue de l’environnement, entraînant un déséquilibre écologique aussi bien sur le plan national que mondial, le ministre a appelé à un changement de mentalités et de comportements, pour une exploitation durable et responsable des ressources.
J.E.Z.
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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