Le Comité transfrontalier de gestion intégrée des ressources en eau du Bassin du Sourou (CTGS) tient, du 30 au 31 mars 2021 à Bobo-Dioulasso, sa quatrième session ordinaire de l’année 2021. Cette assemblée a pour entre autres objectifs de relancer les activités du CTGS, examiner et adopter les travaux du bureau exécutif du CTGS 2019-2021, identifier et échanger sur les actions de dynamisation du comité, échanger des informations sur les données entre le Burkina et le Mali, renouveler les membres du bureau.
Le Bassin du Sourou est la ressource commune qui réunit ces participants du Mali et du Burkina. Affluent du fleuve Mouhoun, le Sourou est en effet un plan d’eau se trouvant entre le Burkina Faso et le Mali. C’est donc une source partagée entre les deux pays et qui constitue un patrimoine commun. C’est ainsi qu’un accord a été signé à Mopti le 20 juin 2013 par le gouverneur de la région de Mopti et celui de la Boucle du Mouhoun pour la mise en place d’un cadre qui facilite la concertation entre les deux pays. Ce cadre, c’est le CTGS.
- Les participants du Mali et du Burkina Faso.
Les missions attribuées au CTGS sont les suivantes : mobiliser l’ensemble des acteurs de l’eau pour la gestion concertée des ressources du Bassin, développer une synergie d’action et de concertation avec les autres organes de gestion de l’eau, mobiliser des fonds auprès de diverses sources, etc.
Pour remplir ces missions, et selon l’article 5 du règlement intérieur du CTGS, il est prévu de tenir une session ordinaire de l’Assemblée générale (AG) une fois par an, de façon tournante entre les deux pays. La dernière session de l’AG du comité s’est tenue les 24 et 25 septembre 2018 à Bamako au Mali, et le bureau exécutif a aussi tenu sa dernière réunion le 29 mars 2021 à Bobo-Dioulasso.
- Ousmane Diallo, président du Comité transfrontalier de gestion intégrée des ressources en eau du Bassin du Sourou.
Selon Ousmane Diallo, président du Comité transfrontalier de gestion intégrée des ressources en eau du Bassin du Sourou, et chargé des affaires économiques et financières du gouverneur de la région de Mopti, le comité avance très bien à travers des actes qui ont permis de renforcer la cohésion sociale sur cette bande frontalière entre le Mali et le Burkina Faso.
Il souligne cependant que le comité est confronté à quelques difficultés liées en partie à la pandémie du Covid-19. Mais il dit espérer que ces défis seront relevés grâce aux apports des uns et des autres. Ousmane Diallo n’a pas manqué de remercier les autorités, les partenaires techniques et financiers que sont l’ambassade du Royaume des Pays-Bas et de la Suède.
- Dr Koanda Bouraïma, directeur général de l’Agence de l’eau du Mouhoun.
Selon Dr Bouraïma Koanda, directeur général de l’Agence de l’eau du Mouhoun, le Sourou est d’une importance capitale pour le Burkina et le Mali. Le Burkina a de ce fait réalisé de grands ouvrages qui permettent de mobiliser 600 millions de mètres cubes d’eau pour les différents usages dont l’irrigation de plus de 8 000 hectares. Et côté malien, le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux adopté en 2011 prévoit aussi de nombreux ouvrages structurant et des projets. Ce cadre de concertation leur permet donc de se réunir et de voir comment travailler ensemble pour gérer cette plaque d’eau et éviter les conflits transfrontaliers.
- Djibril Millogo, directeur exécutif adjoint de l’Autorité du bassin de la Volta.
Pour Djibril Millogo, directeur exécutif adjoint de l’Autorité du bassin de la Volta, cette rencontre est également une très belle opportunité pour promouvoir cet exemple de coopération entre deux pays qui partagent le même sous-bassin. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]
Haoua Touré
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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