Quels sont les défis actuels pour sécuriser les petites exploitations familiales face aux changements climatiques ? La question était au centre ce jeudi 23 juin 2016 d’une rencontre entre acteurs impliqués dans la mise en œuvre des politiques et programmes en rapport avec le monde rural.

Pour la supervision de la mise en œuvre des politiques et stratégies sectorielles, des cadres sectoriels de dialogue ont été mis en place par le gouvernement du Burkina Faso. C’est ainsi que le cadre sectoriel de dialogue « Développement rural, sécurité alimentaire et environnement » a été mis en place dans le secteur du développement rural. Et le groupe thématique 3, chargé du domaine précis du « Développement durable et sécurisation foncière ». L’initiative de la réflexion sur les petites exploitations familiales est de ce groupe thématique 3.


Le ministre Nestor Bassière de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique qui a prononcé le discours d’ouverture de la cérémonie l’a rappelé, « L’objectif de ces groupes thématiques est d’une part, d’entretenir des réflexions permanentes et approfondies sur des thématiques concernant un ou plusieurs sous- programmes du Programme national du secteur rural (PNSR) et d’autre part, de superviser la conduite d’études spécifiques prévues par la revue sectorielle ou sur initiative du groupe thématique aux fins d’alimenter les contenus des rapports sectoriels de la SCADD (Stratégie de croissance accélérée et de développement durable, ndlr) ».

Après une première rencontre en juillet 2015 dans un contexte burkinabè où le référentiel avait pour nom SCADD et le PNSR en « révision programmée », cette rencontre se tient au moment où le pays des hommes intègres est en pleine transition vers un nouveau référentiel : Le plan national de développement économique et social (PNDES). Pour le ministre Bassière, « L’animation d’un tel cadre de dialogue structuré et régulier entre tous les acteurs de la recherche, de la société civile et des décideurs politiques autour des questions essentielles du monde rural demeure donc une nécessité, surtout dans un contexte de changements globaux ».


Il faut certes réfléchir aux solutions à apporter à la dynamique des changements globaux, mais cette rencontre, du point de vue du ministre de l’environnement, devrait surtout être celle des « critiques constructives et sans passion dans cette thématique de sécurisation foncière suffisamment abordée dans le nouveau référentiel de développement ». « Le développement économique et social commence par la cellule familiale. C’est dire qu’au regard de notre système de production agro-sylvo-pastorale et halieutique, la sécurité des petites exploitations familiales est plus qu’un impératif », a- t- il signifié.

Reste maintenant aux membres du groupe thématique au sortir de cette rencontre, à faire les propositions qui garantissent une meilleure sécurité aux petites exploitations familiales face aux changements climatiques.

Samuel Somda

Lefaso.net

Source: LeFaso.net