Donner au Service d’information du gouvernement (SIG) et à l’Institut des Sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC) les places qui sont les leurs dans le paysage médiatique burkinabè. Telle est l’ambition du Ministère de la Communication qui organise du 23 au 25 juin 2016 à Ouagadougou un atelier sur le Plan stratégique de développement du SIG et de l’ISTIC pour les cinq ans à venir. Des personnalités du monde des médias prennent part à cet atelier.
De grands changements dans le monde des médias d’Etat. Les évolutions technologiques ainsi que le besoin de communiquer efficacement commandent au gouvernement de revoir ses structures. Pour cela, des personnalités du monde des médias et de la communication sont en conclave à Ouagadougou sur initiative du Ministère de la communication. Les participants proposeront un nouveau souffle aux deux structures. « Le SIG et l’ISTIC sont deux structures centrales de la formation en ce qui concerne les médias. Mais nous avons remarqué qu’il y a des nécessités à faire évoluer à la fois le SIG et l’ISTIC », a expliqué Rémis Fulgance Dandjinou, Ministre de la Communication.
Un encrage institutionnel clair
Créé en 2008, le SIG souffre de plusieurs insuffisances qui entravent son bon fonctionnement. Besoin d’identité et de missions claires, absence de financements, le SIG souffre de plusieurs maux. « Le SIG parce que c’est un élément essentiel de la communication gouvernementale. Il a été il y a quelques années de cela, mais aujourd’hui, son rôle n’est pas encore bien connu et les adaptations nécessaires restent à venir. Il faut savoir par exemple qu’au niveau de la communication gouvernementale, il n’y a pas une ligne budgétaire destinée spécialement au SIG. Il a donc besoin de travailler pour se réaliser avec le Premier ministère et la présidence. Ce qui pose le problème de son encrage institutionnel », a ajouté le Ministre de la Communication. Faut-il rattacher le SIG au Premier ministère ou le maintenir au Ministère de la communication ? Ce sont là quelques questions auxquelles devront répondre les participants à l’atelier de Ouagadougou.
S’adapter aux nouvelles techniques…
L’autre structure qui passera sur la table d’opération des invités du Ministre de la Communication, c’est bien l’ISTIC. Le centre de formation des journalistes créé et financé par l’Etat. Cet institut a besoin de s’adapter au nouveau contexte technologique. « Pour l’ISTIC, il y a la nécessité à s’adapter aux nouveaux métiers. L’ISTIC forme des assistants et conseillers en Sciences et techniques de l’information et de la communication. Il est avéré donc qu’au-delà de la nécessité des agents de l’Etat à changer de catégorie, nous devons ouvrir cet espace à la presse privée qui a besoin de se former. Alors comment fait-on pour mettre en œuvre ces formations et comment faire pour que les diplômes soient reconnus par le CAMES ? » a lancé Rémis Fulgance Dandjinou.
« Avec l’avènement de la TNT(Télévision numérique terrestre, ndlr), le paysage audiovisuel du Burkina va changer. Et comme l’ISTIC est un creuset de formation des journalistes, il faut qu’on puisse s’adapter à ce nouvel environnement. Pour cela, il faut avoir un document stratégique qui balise et donne les axes stratégiques et les orientations de ce changement », soutient Aïcha Tamboura, directrice générale de l’ISTIC. Les programmes de formation pourront également connaitre des modifications. « Ça pourra conduire à une révision des curricula de formation. Avec la TNT, tout va être numérisé et en plus, il y aura de nouveaux profils et rôles qui seront créés. Il faut donc former les gens à s’adapter à ce nouvel environnement. Il y aura même des spécificités dans la filière journalisme et celle technique », a-t-elle ajouté.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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