La 50e promotion des élèves de l’école nationale de police (ENP) a tenu une fois de plus le pari de son traditionnel voyage d’étude dans la région du Centre-Ouest. Tenue du 15 au 18 décembre, cette sortie d’étude des 148 élèves et encadreurs y compris avait pour objectif de permettre aux élèves policiers de faire un partage d’expériences avec les autres centres et écoles de formation mais également de découvrir les potentialités touristiques de la région.
L’école nationale de police, dans le souci d’allier le triptyque savoir, savoir-faire et savoir être, organise chaque année un voyage d’étude pour ses meilleurs élèves de chaque cycle. Cette année, le cap a été mis dans la région du Centre-Ouest dont l’objectif est de permettre aux élèves policiers de faire un partage d’expériences avec les autres centres et écoles de formation et aussi de découvrir les potentialités touristiques de la région.
Au nombre de 117 élèves et 31 encadreurs, les jeunes policiers de la 50e promotion de l’ENP ont entamé leur première journée à la compagnie républicaine de sécurité. Cela a été l’occasion pour eux d’assister à la montée des couleurs avec leurs grand-frères d’armes. Le commandant de la compagnie, Mamadou Traoré, n’a pas manqué de faire un bref historique de sa structure à ses visiteurs, et procédé également à une présentation de sa troupe. Du côté de l’ENP, le chef de la délégation, le commissaire Mahamadi Ganemtoré a situé le contexte de la sortie d’études et aussi présenté l’école.
- Les élèves policiers ont également rencontré les élèves du lycée professionnel national Maurice Yaméogo.
A la suite du camp CRS, cap a été mis au lycée professionnel national Maurice Yaméogo. Les jeunes visiteurs ont pu découvrir l’école dans son ensemble. Cette école, selon le proviseur du lycée, est l’une des écoles les plus équipées du pays. Avec 1021 élèves et 180 enseignants, elle comporte 5 filières de formation dont la cuisine restauration, l’électricité, le froid et climatisation, le dessin bâtiment et l’électro technique. Très satisfait de cette rencontre entre la police et ses élèves, le proviseur du lycée confie : « La police en symbiose avec les élèves, on ne pouvait pas mieux trouver. Car cela permet aux élèves de se rapprocher et de connaitre beaucoup plus vos missions et ça vous donne aussi l’occasion de vous présenter à eux, de les rassurer. »
Après une séance de visite des différents ateliers, un temps d’échange leur a été accordé avec les élèves du lycée qui semblaient très enthousiastes de la rencontre de les élèves-policiers. C’est par un match de football opposant les 2 entités que la première journée pris fin.
- Le centre Noomdo a reçu également la visite des élèves de l’ENP
Le lendemain, il a été le tour de l’école nationale de santé publique de recevoir les meilleurs élèves de l’ENP. A ce niveau c’est le même principe de partage d’expériences et de découverte pour les élèves.
La visite s’est poursuivie avec d’autres écoles et centres, tels que le centre Noomdo, l’école normale supérieure de Koudougou et également le musée de Réo ainsi que la mine d’or de perkoa.
Avoir de la sensibilité pour les personnes vulnérables
Fonctionnel depuis 2009, le centre Noomdo, situé à une dizaine de kilomètres de la ville de Koudougou, est une structure privée mise en place par une ONG luxembourgeoise dénommée « le soleil dans la main ». Cette ONG évolue dans la protection de l’enfance et accompagne près d’une centaine d’enfants à travers le parrainage. Selon Adeline Kafando, directrice du centre, c’est une visite bénéfique pour elle et ses « enfants » car cela leur conforte dans leur pratique au quotidien de savoir que des gens pensent à eux et surtout pourront les accompagner dans l’atteinte de leur objectif.
Aussi, elle n’a pas manqué d’inviter ses hôtes du jours à travailler au quotidien à être sensibles à la détresse que vivent certains enfants.
Du côté de l’ENP, le chef de la délégation, le commissaire de police Mahamadi Ganemtoré, a également marqué sa satisfaction pour cette visite.
Selon lui, sachant qu’ils pourront un jour avoir affaire à ces derniers qu’ils appellent leurs futurs clients, il était opportun pour eux de passer dans ce centre qui œuvre à soulager ces enfants en situation difficile pour comprendre leur réalité et pouvoir être sensibles à leur vécu. Ce qui leur permettra d’avoir un autre regard sur ces enfants une fois sur le terrain. Après un temps d’échange avec l’administration du centre et les élèves, l’occasion a été donnée aux élèves policiers de laisser parler leur cœur. Ils ont ainsi fait un don composer de vivres, du savon… pour les pensionnaires du lieu.
Du côté de l’ENSK, la visite a été consacrée à des exposés sur la présentation des deux structures. Le directeur général de l’ENSK absent, c’est le Dr Timbila qui s’est chargé de présenter l’école. L’ENP a aussi présenté sa structure avant de faire la place aux échanges. Cette phase a été très riche et intense car elle a été l’occasion pour chacun d’apprendre plus de l’autre. Une photo de famille a mis fin à la rencontre.
- Pour le délégué général des élèves policier, Emmanuel Daïla, c’est une grande satisfaction pour eux d’avoir pu effectuer cette sortie d’études.
Une grande satisfaction
Cette sortie qui se veut un cadre de partage et de découverte a été possible grâce au soutien de l’administration de l’ENP. En effet selon le commissaire Mahamadi Ganemtoré, « annuellement l’ENP organise un voyage d’étude pour ses élèves. Ces voyages d’étude sont un cadre de découverte des autres centres et écoles professionnels mais également des potentialités touristiques du pays ».
Pour le délégué des élèves policiers, Emmanuel Daïla, c’est une grande satisfaction pour eux d’avoir pu effectuer cette sortie d’études. « Sur le terrain nous avons appris beaucoup de choses, car nous avons été dans différents écoles et centres de formation, ce qui nous a permis de faire un partage d’expériences. » dit-il. Selon le délégué général de la 50e promotion, cette sortie concerne les 8 premiers de chaque cycle aussi bien de la police municipale que nationale. Elle revêt d’une importance capitale car en plus de promouvoir l’excellence, elle leur permet de découvrir les réalités d’autres écoles sœurs mais également de découvrir les potentialités touristiques de la localité.
C’est par une visite au musée Rayimi d’Issouka que la délégation à rebrousser chemin pour rejoindre Sabou et profiter également de ses potentialités touristiques avant de rentrer au bercail.
Prince Omar
LeFaso.net
Source: LeFaso.net
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