La deuxième session ordinaire du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’année 2020 du ministère de l’Eau et de l’Assainissement s’est tenue ce mardi 22 décembre 2020 dans la cité du cavalier rouge. Placé sous le thème « Mise en œuvre du volet eau et assainissement du Plan national de développement économique et social (PNDES) 2016-2020 : bilan, acquis et défis », ce 2e CASEM a été lancé par le chef du département de l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo.
Le ministère de l’Eau et de l’Assainissement a tenu son Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) sous le thème « Mise en œuvre du volet eau et assainissement du Plan national de développement économique et social (PNDES) 2016-2020 : bilan, acquis et défis ».
Un thème que le ministre Ambroise Ouédraogo justifie par le fait qu’après cinq ans de mise en œuvre du PNDES, il était opportun de faire un bilan à chaud. Cette deuxième session qui se tient à l’échéance du PNDES, offre l’opportunité aux acteurs du secteur de jeter un regard sur le fruit des efforts fournis. Ce qui permettra d’évaluer le niveau d’exécution des investissements structurants et des réformes stratégiques ainsi que l’évolution des indicateurs du sous-secteur, et de présenter les acquis majeurs et les contraintes de la mise en œuvre du volet eau et assainissement du PNDES.
- Niouga Ambroise Ouédraogo, ministre de l’Eau et de l’Assainissement.
Le ministre a donc invité les participants à ne ménager aucun effort pour que les points inscrits à l’ordre du jour du présent CASEM soient examinés avec la plus grande attention et qu’à la fin, les recommandations qui seront faites reflètent les aspirations profondes des populations. Le maire de la commune de Koudougou, par la voix de son représentant Junior Kaboré, tout en souhaitant la bienvenue aux participants à ce CASEM, n’a pas manqué de les inviter au strict respect des mesures barrières édictées contre la maladie à coronavirus.
Au titre des acquis engrangés dans le domaine de l’eau et l’assainissement, on relève entres autres l’augmentation de la capacité de stockage en eau de surface d’environ 22%, l’augmentation de la proportion de retenues d’eau de 500 000 m³ avec protection des berges qui passe de 13% en 2015 à 18% en 2019. Quant à l’eau potable, le taux d’accès national est passé de 71,9% 2015 à 75,4 % en 2019, et le nombre de villages n’ayant pas accès à l’eau potable est passé de 360 en 2016 à 69 en fin 2019. Aussi, le taux d’accès national à l’assainissement familial est passé de 18% en 2015 à 23,6% en 2019 ; le nombre de villages ayant mis fin à la défécation à l’air libre est passé de 18 à 354 villages.
- Ils sont 139 participants à prendre par à ce 2e CASEM de l’année.
En matière de réformes, il a été cité l’adoption de la politique sectorielle « environnement, eau et assainissement », l’adoption du plan d’action 2018-2021 de l’Appui à la maîtrise d’ouvrage communale (AMOC) en matière d’eau potable, d’assainissement et d’hygiène. Aussi le gouvernement a adopté un décret concernant la diminution du coût de l’eau en milieu rural qui passera de 500f/m³ à 350f/m³.
En vue d’apporter de plus grandes contributions aux problèmes d’eau dans notre pays, le ministère de l’Eau et l’Assainissement a élaboré un rapport de programmation détaillée des activités pour 2021. Parmi les défis à relever, il y a la réalisation de quatre nouveaux barrages et la réhabilitation de huit barrages dégradés ; la réalisation de 1 600 forages neufs équipés de PMH, 65 forages à gros débit, 112 AEPS/PEA neufs et 15 CPE ; la construction d’environ 64 000 latrines familiales, 3 000 blocs de latrines dans les écoles, centres de santé et lieux publics.
Sur la question du slogan « Zéro corvée d’eau » prévu par le président dans son programme antérieur, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo, a apporté des précisions. « Zéro corvée d’eau est un objectif, et le président vient d’être réélu. Il ne manquera pas de dire qu’il s’engage à poursuivre les investissements dans un objectif futur. On a diminué de façon drastique la pénibilité de l’eau, et c’est comme ça qu’il faut interpréter ce slogan », a défendu Ambroise Ouédraogo.
De façon générale, le taux d’exécution physique global du volet « Eau et assainissement » du PNDES est estimé à 83,03%. Ce taux, qui est largement au-dessus de la moyenne, est certes satisfaisant, mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt. D’où l’invite lancée par le ministre à tous les acteurs de l’eau à plus d’engagement, car le secteur de l’eau sera continuellement sollicité. « On ne finit jamais d’approvisionner les populations en eau potable », a conclu le ministre Ouédraogo.
Prince Omar
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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