La deuxième session du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) du ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales s’est ouverte ce mercredi 23 décembre 2020 à Loumbila. Au menu, l’examen du bilan 2020 et l’adoption du plan d’action 2021.

C’est dans un contexte marqué par la pandémie à coronavirus d’une part et la fermeture d’établissements scolaires due à l’insécurité d’autre part, que se tient la deuxième session du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) du Ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN).

Le principal ordre du jour soumis aux acteurs de l’éducation est l’examen du bilan 2020 et l’adoption du plan d’action pour 2021.

Pour Pr Khalifa Traoré, secrétaire général du département de l’Education, représentant le ministre, la mise en œuvre du plan d’action et du programme d’activités 2020 a permis d’atteindre des résultats satisfaisants malgré la crise sanitaire due au Covid-19. Cette pandémie a entraîné un ralentissement dans la mise en œuvre suite à l’application des mesures restrictives prises par le gouvernement pour faire face à la maladie.

Des participants au CASEM.

Ainsi, au titre du bilan, le taux global moyen d’exécution physique du programme d’activités du MENAPLN enregistré au troisième trimestre de l’année 2020, s’établit à 58,31% contre un taux de 62, 82% à la même période de l’année 2019, soit une régression de 4,51%. Cela s’explique en grande partie par le contexte sécuritaire et sanitaire.

Pour ce qui est des acquis majeurs, à en croire Pr Traoré, on peut noter entre autres la réalisation de nombreuses infrastructures, la conduite à terme de l’année scolaire 2019-2020 dans le contexte de Covid-19 et le démarrage de celle 2020-2021. Il y a aussi l’organisation réussie des examens et concours scolaires de la session 2020, la mise en œuvre des activités d’alphabétisation, la tenue des principaux cadres de concertation et la mise en œuvre des actions en vue d’un meilleur pilotage du système éducatif. En ce qui concerne le budget du programme d’action 2021 du MENAPLN, Il est estimé à 540,9 milliards de F CFA.

Le secrétaire général du ministère de l’Education, Pr Khalifa Traoré.

En matière d’indicateurs, on note, sur la période allant de l’année scolaire 2015-2016 à celle 2019-2020, une tendance à la hausse du taux brut de scolarisation dans tous les ordres d’enseignement. Par exemple, au préscolaire, le taux brut de scolarisation est passé de 2,9 à 6, soit un gain de 3,1%. Au primaire, il est passé de 86,1% à 90,7% en 2018, soit un gain de 4,6%. Cette évolution a rechuté à 86,6% en raison de la fermeture de nombreuses écoles primaires due à l’insécurité.

Aussi, le département déplore la non-tenue d’activités importantes pour le système éducatif comme le renforcement de capacités du personnel à tous les niveaux. Le défi principal du ministère reste la restauration de l’offre éducative dans les zones à fort défi sécuritaire en développant la résilience des populations et du système éducatif face au fléau du terrorisme.

Bilan satisfaisant

Le présent CASEM se tient dans un contexte au niveau national marqué par l’arrivée à échéance du référentiel de développement (le PNDES), et l’entame du processus d’élaboration du nouveau référentiel national de développement sur la base du programme de société 2021-2025. D’où l’importance de cette rencontre pour que tous les acteurs puissent s’accorder sur le document.

L’ambassadrice du Canada au Burkina Faso, Carol Vivian McQueen.

Pour les partenaires techniques et financiers, les échanges entre les deux parties ont permis de convenir d’une note de cadrage pour l’utilisation des ressources. « Oui, nous sommes satisfaits du bilan présenté ce matin. On voit que le gouvernement a fait un travail remarquable pour maintenir et continuer à offrir une éducation de qualité à la jeunesse malgré les grands défis sécuritaires et sanitaires. On remarque que c’est difficile mais nous sommes très satisfaits du niveau d’effort. Les partenaires vont continuer à accompagner le gouvernement pour les secteurs prioritaires », a déclaré l’ambassadrice du Canada au Burkina Faso, chef de file des partenaires techniques et financiers, Carol Vivian McQueen.

Issoufou Ouédraogo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net