La cinquième édition de la Semaine de l’information et de l’orientation (SIO), ouverte le lundi 24 août 2020, referme ses portes, le samedi 29 août 2020. Contrairement aux éditions précédentes, la cinquième, qui s’est délocalisée au Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), connait un engouement sans égal. Plus de 8000 étudiants sont passés se mettre au parfum des nouvelles dans le monde estudiantin au Burkina Faso, en matière de perspectives d’études. A la veille de la clôture, soit le 28 août, aussi bien les exposants que les visiteurs, chacun témoigne de sa satisfaction par rapport à l’organisation de l’évènement.
Des écoles supérieures du public et du privé, des institutions financières ou de téléphonies mobiles, des structures internationales d’appui aux études, etc. ils sont plus de 70 exposants à occuper les stands au pavillon des pyramides du SIAO.
L’Institut supérieur de génie électrique du Burkina Faso (ISGE-BF) est au rendez-vous. Faouzia Zio, étudiante à cet Institut, nous apprend que l’université offre des filières de technicien supérieur de génie électrique, d’ingénierie des travaux et d’ingénierie de conception. L’université propose également des formations professionnelles adaptées aux besoins des entreprises, ajoute-t-elle.
- Le Stand de l’ISGE-BF
Selon elle, les visiteurs sont au rendez-vous parce que signale-t-elle, « en moyenne, il y a environ une centaine de visiteurs par jour pour notre stand ». Quant à l’Ecole supérieure polytechnique de la Jeunesse (ESUP), elle est spécialisée en génie électrique, en génie civil et en science de gestion. Jeanne d’Arc, étudiante en marketing et gestion commerciale de l’ESUP, embouche dans la même trompette que Faouzia Zio, affirmant que les visiteurs arrivent chaque jour en nombre important. Selon elle, ceux qui y viennent sont satisfaits et pourront opérer des choix qui vont correspondre à leurs ambitions.
- Stand d’exposition de l’ISCOM
Comme à l’édition passée, l’Institut supérieur de communication et du multimédia (ISCOM) y est représentée. A son stand, Ester Zongo et Yann Ouédraogo, confient recevoir une quarantaine de visiteurs en moyenne par jour. Les informations recherchées, selon eux, sont les filières proposées, les coûts de formation ainsi que les modalités d’inscription. L’ISCOM dispose de filières de formations dans le journalisme numérique, la communication numérique des organisations, la création publicitaire numérique et le web-développement, basées sur le système Licence-Master-Doctorat (LMD). Elle dispose également de formations continues pour les professionnels. Pour l’instant cette université propose des formations jusqu’à la licence et envisage de mettre à la disposition du public, des cycles de master et même de doctorat, selon l’avis des exposants.
- Elpis Group international, représentant l’université Chada de l’Inde
La représentation de CHADA University, la première université privée de l’Inde, est à cette exposition au côté d’autres universités internationales. C’est une université qui propose des accompagnements de diverses options pour les étudiants. Elle offre des prises en charge allant de 20% à 50% suivant la filière choisie, qui doit être dans une des universités partenaire à la structure. Ses universités partenariats sont localisées en Europe, aux Etats-Unis, au Canada et dans plusieurs pays asiatiques, selon les représentants de la structure. C’est en moyenne 60 à 70 visiteurs qu’ils ont chaque jour.
- La Pavillon où ont lieu les expositions. Un dispositif sécuritaire en pointe à l’entrée du pavillon
Des bacheliers soifs d’informations pour leur futurs choix
Partout où nous sommes passés, les structures universitaires marquent leur satisfaction par rapport à la qualité des visites et des questions que posent les futurs étudiants. Pour Cissé de UBA, les questions que posent les étudiants sont très pertinentes. « Ils sont très curieux et témoignent un intérêt particulier d’en savoir plus » déclare-t-il.
UBA propose des cartes magnétiques, rechargeables à travers les moyens de paiement mobile ou à travers un compte FONER ou compte bancaire pour les nouveaux bacheliers. Selon Cissé, ce sont des moyens plus sûrs, pour des achats en ligne, comme les documents et autres matériels ainsi que pour la sécurité d’un portefeuille. Il informe qu’un étudiant n’a pas besoin d’être client de UBA pour utiliser la carte. Il suffit d’avoir une CNIB et accepter débourser la somme de 10000 F CFA pour entrer en possession de ladite carte.
- Alfred Sankara, Chef de service de l’information et de l’orientation du CIOSPB
Autre lieu, autre constat. Au pavillon Gorée, encore appelé Pavillon rouge, c’est le Centre d’information et d’orientation professionnelle du Burkina (CIOSPB), organe initiateur de l’évènement, qui y siège. Ici, les conseillers d’orientation sont au service des bacheliers à qui ils partagent toute sorte d’information capables de les instruire sur les universités publiques et privées au Burkina Faso, les conditions d’accès et les conditions d’octroi des bourses d’étude.
Géneviève a été interpellée par le père de sa camarade. Après son passage au lieu des expositions et chez les conseillers d’orientation, elle se dit prête à faire son choix. « Je suis satisfaite de l’initiative du CIOSPB » s’en réjouit-elle. Puis de confier « j’étais confuse sur les filières qui existent et sur le choix que je voulais faire, mais à présent je suis orientée ». Pour elle, la comptabilité reste le premier choix, mais le second a basculé de la médecine vers l’ingénierie des systèmes d’information.
- Elpis Group international, représentant l’université Chada de l’Inde
Une édition qui a relevé le pari du nombre et de l’innovation
Selon Alfred Sankara, chef de service de l’information et de l’orientation du CIOSPB, la cinquième édition a atteint ses objectifs qui étaient de mobiliser les bacheliers en grand nombre afin de leur donner des informations sur les universités publiques et privées. « Je constate que d’année en année il y a plus d’engouement pour cet évènement et nous sommes au-delà du nombre des éditions passées » a-t-il précisé. Selon lui, il y a de l’amélioration sur tous les plans à cette édition.
D’une soixantaine de structures, universités publiques et privées et autres structures en charge de l’éducation confondues, l’édition est allée à plus de 70 structures exposants. Le nombre de visiteurs a également augmenté drastiquement. Pour Alfred Sankara, l’idée de délocaliser l’activité du CIOSPB au SIAO est très salutaire.
Il avoue que la difficulté majeure est liée à la logistique et à la communication, qui ont été impactés par la crise de covid-19 qui a bouleversé le calendrier académique. En matière de communication, Alfred Sankara, informe que le dispositif a été mis en place depuis le mois de février et a concerné des correspondances adressées aux différentes structures concernées comme les universités, les structures ayant en charge l’accompagnement social des étudiants et leurs partenaires.
Il ajoute que des affiches ont été faites ainsi que des communiqués dans les radios et télévisions. « Nous avons aussi saisi l’Office du BAC pour faire passer nos messages dans les différents jurys aux candidats au BAC avant qu’ils ne soient admis » renchérit-il.
Pour ce qui est du feedback des visiteurs, Alfred Sankara, déclare que le point sera fait dans les jours à venir. « A l’intention des visiteurs de chaque édition, nous leur soumettons un questionnaire, pour recueillir un retour sur la qualité de l’organisation et leurs suggestions. Et nous nous basons sur cela pour l’organisation des prochaines éditions » a-t-il expliqué.
- Le responsable de la commission d’appui à la sécurité, Daouda Ouédraogo, satisfait du niveau de discipline dans son ensemble
Le responsable de la commission d’appui à la sécurité, Daouda Ouédraogo, par ailleurs conseiller d’orientation scolaire et professionnelle du CIOSPB, insiste sur l’affluence à cette édition. Selon lui, il y a eu déjà plus de 8000 visiteurs dont plus de 1500 en moyenne par jour. « Il y en a eu plus de 3000 visiteurs à l’ouverture » ajoute-t-il. Il note que le port du cache-nez est respecté, grâce à l’appui de la sécurité, du gel et des lave-mains sont aussi mis à la disposition des visiteurs.
Il confie que sa commission est chargée de gérer le flux des visiteurs, du parking, etc. en collaboration avec les services en charge de la sécurité, dont ils appuient.
L’unique difficulté, selon lui, est liée à l’arrivée de personnes tierces, qui profitent du flux important pour distribuer des flyers qui n’ont rien avoir avec l’évènement. Il signale qu’aucun n’exposant n’a accès à la salle à l’ouverture sans un contrôle et une autorisation de la sécurité. « A 8 heures précise nous ouvrons pour permettre à tous les exposants d’avoir accès à la salle, de sorte à ce que personne ne dise qu’elle a égaré quelque chose. A 16 heures également ont permet à ceux qui sont à l’intérieur de terminer leur visite pour aller sortir par la porte de sortie et nous procédons à la fermeture des lieux » a-t-il expliqué.
Etienne Lankoandé
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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