Le Burkina Faso depuis 2016 fait face à une menace terroriste. Mais malgré les efforts des Forces de Défense et Sécurité (FDS) et le soutien de la communauté internationale. La menace continue de se répandre de manière insidieuse et dramatique. Ainsi, environ 800 000 Burkinabè ont été forcés de quitter leurs foyers en 2020. Et, selon, l’Armed Conflict Location & Event Data project (ACLED) 1889 personnes ont été tuées en 2019, soit 174% en plus qu’en 2018 !
La stratégie des groupes terroristes au Burkina Faso est assez simple. Ils ont entrepris des attaques ciblées contre des personnes “ressources” au sein des populations. Leur objectif est d’entraver les liens intercommunautaires solides qui fondent le traditionnel vivre-ensemble Burkinabè.
Cette démarche des groupes terroristes a généré un conflit intercommunautaire. Ce qui a occasionné des évènements malheureux de Yirgou, en janvier 2019, où plusieurs membres de la communauté peule avaient été tués. C’est dans ce contexte qu’est née, l’ONG « Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés »(CISC). Avec pour objectif de dénoncer les exactions commises contre cette communauté la communauté peule.
Cette situation d’insécurité a causé un nombre important de morts civils. Elle a aussi entrainé la fuite des habitants vers des endroits plus surs en sécurité. D’où ce phonème de personnes déplacées. Cela a rendu les conditions de vie difficiles pour ces populations. Face à l’accru des personnes déplacées et des besoins, l’agence onusienne chargée de l’agriculture, la FAO, a estimé que 5,5 millions de Maliens, Nigériens et Burkinabè seront, en août, en situation d’insécurité d’alimentaire extrême.
Ce qui a conduit plusieurs institutions d’aide humanitaire à intervenir pour apporter une assistance humanitaire. Parmi, les institutions, on a le Comité International de la Croix Rouge (CICR), ou encore, Médecins Sans Frontières (MSF). Ainsi, le CICR en 2019 a assisté environ 71 700 personnes dans les régions du Nord et du Sahel et un meilleur accès à l’eau potable de 11 700 déplacés.
Cependant sur le terrain, la facilité d’accès des zones sous contrôles des Groupes armés terroristes (GAT) dont jouissent certaines ONG comme le CICR a suscité quelques interrogations.
D’où cette question, le CICR serait-il le parrain involontaire du terrorisme au Burkina Faso ?
Présent au Burkina Faso depuis 2006, le CICR travaille en étroite coopération avec la Croix-Rouge burkinabè. Elle œuvre dans les zones en proie à la violence armée et à l’insécurité, notamment, dans les régions du Nord, de l’Est et du Sahel. Mais il est important de souligner que, dans ces zones d’insécurité, l’accès est trop difficile. Et toute personne qui tente de rentrer est prise pour cible par les terroristes. Pis, tout convoi humanitaire escorté est considéré comme une stratégie d’infiltration des services de renseignements.
Mais malgré cette situation difficile d’accès, le CICR réussit, de manière générale, à mener relativement à bien ses opérations sans trop d’entraves de la part des groupes djihadistes dans ces zones. Ce qui suscite des interrogations sur le CICR. D’où cette question : comment le CICR parvient-il à opérer dans des zones où opèrent les GAT ? Cette facilité serait-il le fruit d’un hasard dans ces zones dangereuses.
De source sûre de l’auteur Emmanuel Dupuy, un cadre du CISC, aurait engagé un « compromis » avec les groupes terroristes. Ce compris vise à préserver les activités du CICR dans la zone sous blocus djihadiste. Avec ce pacte, le CICR se rendrait dans les localités abritant les combattants djihadistes sans escorte et sans crainte de se voir retirer son 4×4, si prisés par les terroristes. Ce pacte aurait servi à fournir des vivres aux terroristes.
Le partenaire de l’échange serait donc le point focal, principal coordonnateur des activités et rencontres entre les groupes terroristes et le CICR. Ainsi Laurent Saugy et Latif Marcus, représentants du CICR au Burkina-Faso, en sont-ils pleinement conscients ?
Le CISC serait-il aussi embarqué dans ce pacte tacite ?
L’étroite collaboration entre ces membres du CICR et l’équipe dirigeante du CISC paraît ainsi évidente, et il est peu probable que les responsables du CICR ne l’aient toujours pas découverte. Et cette promiscuité constatée sur place pourrait ainsi jeter un grave discrédit sur les activités du CICR dans le pays. Il apparaît, dès lors, indispensable et urgent que le CICR ouvre une enquête sur les activités des individus en charge de ses activités au Burkina Faso.
Au Burkina, que dit le CICR face à ses allégations ?
Concernant l’article de medias valeurs actuelles, le CICR a dit qu’il ne se reconnaît pas dans l’article. Ils souhaitent aussi ne pas communiquer outre mesure sur ça. Ils estiment qu’ils auront des cadres plus appropriés pour expliquer à l’opinion de leur présence au Burkina Faso et des activités que l’organisation mène au Burkina. Mais contre ses allégations, ils ne veulent pas faire des réactions directes à l’article pour le moment parce qu’ils ne se reconnaissent pas dans le contenu. Mieux, ils tiennent à informer à l’opinion que le CICR continue de mener ses activités au Burkina Faso.
Synthèse du document de valeurs actuelles faite par Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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