Des centaines de jeunes ont pris d’assaut le siège de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) ce 2 mai 2020 à Ouagadougou. Les frondeurs ont exigé bruyamment la réouverture des mosquées, fermées pour stopper la propagation du Covid-19.

Notre équipe qui s’est déportée sur les lieux après la grogne, a tenté d’en savoir davantage.

Les responsable de la faîtière n’ont pas voulu s’exprimer. Mais selon une source interne, la revendication des jeunes a été spontanée. Ils exigeraient même le départ du bureau de la FAIB.

La même source interne croît savoir que le groupe de mécontents est manipulé.

Pourtant, un communiqué de la FAIB en date du 30 avril informait qu’une rencontre avec le ministre en charge du culte avait eu lieu, ce en prélude à l’ouverture des mosquées. « Il ressort de cette rencontre que la FAIB doit patienter encore un peu par rapport à sa volonté de réouverture des mosquées conformément aux mesures barrières préconisées par le ministère de la santé », peut-on lire.

Par ailleurs, la Fédération invitait les responsables des lieux de culte musulmans à préparer les mosquées et à s’assurer de la mise en oeuvre de certaines mesures.

Il s’agit entre autres, de la désinfection régulière des mosquées, la prise des ablutions à la maison avant de se rendre à la mosquée.

Aussi, il est demandé entre autres aux responsables des structures de gestion des mosquées, de terminer la prière du soir au plus tard à 20h30 pour prendre en compte le contexte du couvre-feu ; de suspendre la nuit du destin si les conditions du couvre-feu restent inchangées ; et d’éviter les prises de repas communautaires à la rupture du jeûne, le soir dans les mosquées et privilégier la distribution des kits à chaque jeûneur.

Enfin, la FAIB invitait les musulmans du Burkina « à faire de ce Ramadan un mois de riposte spirituelle contre la pandémie du Covid-19(…) en redoublant d’efforts dans la prière, les invocations, la bienfaisance, la solidarité, l’amour et la fraternité ».

Lefaso.net

Source: LeFaso.net