Le Covid-19 fait mal. Chaque jour avec son lot de contaminés. Malheureusement, des personnes perdent la vie. Aujourd’hui, plus qu’hier, la lutte contre cette maladie doit réunir tous les Burkinabè. Pour preuve, le mal, lui, ne choisit pas ses clients. Journalistes, médecins, politiciens, étudiants, ministres, fonctionnaires ; tous y passent.

« Le mal est malin ; les solutions, il y en a des milliers », toastait l’artiste Frère Malkhom dans une chanson. Aujourd’hui, le Covid-19 nous attaque de façon frontale. Le bilan est déjà trop glaçant. Et rien ne présage de lendemains meilleurs. Mais, heureusement, il n’est pas encore tard. Le Burkina Faso peut encore inverser la tendance. Cela passe nécessairement par l’union sacrée de ses fils et filles. On le sait, le gouvernement seul ne peut pas tout faire. C’est pourquoi, il faut déjà saluer à sa juste valeur les dons en nature et en espèce des personnes physiques et morales.

Chaque Burkinabè doit se sentir concerné par ce combat, peu importe le rang qu’il occupe dans la société. Les médecins sont déjà au front. Chaque jour, au nom de l’amour du travail et du prochain, ils se sacrifient pour permettre à d’autres de jouir encore du souffle de vie. Mais ce combat ne saurait être l’affaire des agents de santé seuls. Cette bataille nous concerne tous. Les médias constituent déjà des canaux de relais des différents messages. Certains artistes ont commencé à sensibiliser les populations.

Mais à quoi sert une sensibilisation si les destinataires eux-mêmes ne changent pas de comportement ? Rien. Chacun de nous, partout où il se trouve, doit adopter des comportements responsables. Chacun doit être un vecteur de contamination des bonnes manières, des bonnes pratiques édictées par les autorités sanitaires.

Aussi, nous devons être solidaires les uns des autres. Nous devons tous concourir à la bataille. Ici, ce n’est pas une question de gauche ou de droite, d’opposition ou de majorité, de gouvernement et de syndicat, d’activistes et de boxeurs en dessous de la ceinture…

Nous sommes face à un seul ennemi, le Covid-19. Lui, quand il vient, il ne demande point ton appartenance politique, encore moins ta carte de syndicaliste. Donc, nous devons apporter une réponse commune et unanime. Nous devons former un seul bloc derrière nos agents de santé et nos chercheurs. Nous avons le devoir de contribuer à la lutte.

Pas seulement à ce niveau. Nous devons être bienveillants entre nous aussi. L’avènement du Covid-19 aura des conséquences fâcheuses. Des gens iront au chômage technique. Des gens ne pourront plus se nourrir convenablement. Nous devons nous épauler pendant cette dure période, comme nous avons su toujours le faire.

L’importance d’un être humain, c’est sa capacité à être utile aux autres. Comme il est écrit dans les saintes écritures, on ne donne pas parce qu’on en a. Mais, parce qu’on aime. Cette épreuve est venue comme beaucoup d’autres d’ailleurs. Elle s’en ira si nous faisons preuve de résilience. On ne doit surtout pas se tromper en voulant compter sur d’autres peuples.

Nos potentiels soutiens sont eux-mêmes empêtrés dans cette situation. Ils sont mêmes plus enfoncés que nous. Nous pouvons compter sur nos propres épaules. Et d’ailleurs, elles sont assez larges pour affronter un minuscule virus comme le Covid-19, pourvu que nous respections les consignes. Chacun de nous est un maillon essentiel de la chaîne de combat. Dans cette bataille, nous périrons ensemble ou nous vaincrons ensemble. C’est sûr, la victoire sera de notre côté.

Dimitri OUEDRAOGO

Lefaso.net

Source: LeFaso.net