Hospitalisé à l’hôpital de Tengandogo, après avoir contracté le coronavirus, Prosper Bonkoungou lance un cri de détresse aux populations burkinabè. « Le but de mon post est de vous inciter à vous protéger et à protéger votre entourage pour ne pas vivre ce que nous vivons », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Du récit du sieur Bonkoungou, il est question de la solitude vécue et du manque d’assistance adéquate pour aider le malade à faire face à ce moment difficile. Bref, les conditions dans lesquelles vivent les personnes atteintes du coronavirus, Prosper Bonkoungou ne les souhaite à personne. « Depuis ce matin, coupure d’électricité. Nous suffoquons dans les chambres », a-t-il déploré. Plus loin, il raconte : « Depuis hier midi, nous n’avons pas reçu un repas.
Il y a certainement plus urgent. Les malades viennent de toutes les couches sociales. Il y a des plus vieux que moi comme des moins âgés. Des nationaux comme des expatriés. Il y a aussi une importante autorité religieuse parmi nous. Nous sommes tous logés à la même enseigne. Les médecins font ce qu’ils peuvent mais les moyens pour faire face efficacement à cette pandémie ne sont pas suffisants ».
A l’hôpital de Tengandogo, ce sont les médecins qui distribuent les repas ; aucune autre personne ne doit avoir accès aux malades. Le traitement consiste à prendre les constantes (fièvre, tension, oxygénation). « Aucun médicament ne nous a été donné depuis notre prise en charge par le comité », note Prosper Bonkoungou.
Il ajoute, toujours sur sa page Facebook : « Nous étions hébergés à trois dans une chambre, séparés par des cloisons. Ceux qui partageaient la chambre avec moi étaient un agent de santé de Yalgado [hôpital Yalgado-Ouédraogo, ndlr] et Alino Faso, le célèbre activiste des réseaux sociaux. Nos trois cas n’étaient pas les plus graves. Dans les chambres voisines se trouvaient des cas plus compliqués. Tous les malades partageaient les mêmes toilettes et douches, ce qui n’était pas facile. Nous avons passé toute la journée du lundi ainsi ». Il note après que des malades ont été transférés à la clinique « Les Genets », pour leur faire un peu d’espace.
Si les moyens font déjà défaut avec une centaine de malades, il est à craindre que la situation tourne au vinaigre quand le nombre d’hospitalités augmentera. C’est pourquoi, pour le sieur Bonkoungou, chacun doit prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour ne pas être contaminé.
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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