Mieux vaut prendre le moins pour le plus, dira-t-on avec les mesures annoncées ce vendredi, 20 mars 2020, par le président Roch Kaboré !

Il était temps, si ces mesures n’arrivent pas tard, de l’avis de certains. Depuis les premiers cas de coronavirus, de nombreuses organisations politiques et de la société civile, ainsi que des leaders d’opinion avaient suggéré ces mesures d’un autre degré. Il faut donc saluer ces nouvelles dispositions. A ce stade, le plus important, c’est d’orienter les énergies vers les solutions plutôt que vers les insuffisances du passé. Il n’y a plus de demi-mesure, il faut se donner les moyens d’appliquer strictement les mesures prises. En s’y impliquant à titre individuel, chacun contribuerait à mettre en œuvre les mesures collectives et, partant, à la protection de la société.

Pour cela, ces mesures doivent, aux yeux de chacun, avoir toute leur raison d’être. Elles sont une solution et non une contrainte, un problème. Il faut donc toujours penser solution, car c’est juste un petit temps pour se protéger et reprendre les choses de plus belles. Comme l’a dit le président du Faso lui-même, il faut se serrer la ceinture deux jours…pour reprendre notre vie normale. Si ces mesures sont respectées, sans doute que le pays s’en sortira, rapidement. « Je suis conscient des contraintes imposées par ces mesures, mais il nous faut nous y soumettre avec tout le sens des responsabilités, car il y va de la survie de nos populations. Je sais pouvoir compter sur la discipline et l’engagement de tout un chacun pour une réponse à la hauteur des défis que pose cette maladie au Burkina Faso et au reste du monde », encourage Roch Kaboré.

Un autre volet important de son adresse qui mérite une attention soutenue, c’est l’après-crise. Il faut s’y pencher déjà. Roch Kaboré a ouvert la fenêtre, en indiquant que le gouvernement « restera attentif aux mesures à prendre pour soutenir la relance des activités économiques au sortir de cette crise ».

Cet esprit d’anticipation est à saluer. Il rassure. Et c’est dire donc que cette annonce du président du Faso doit être suivie d’actes. Cela est un impératif dans ce contexte national déjà éprouvé. A l’image donc du Conseil scientifique auprès du président du Faso, pour suivre et orienter les mesures à prendre contre la pandémie, une structure de réflexion sur la relance économique pourrait être d’ores et déjà envisagée.

O.L.

Lefaso.net

Source: LeFaso.net