COFINA Burkina est la filiale du groupe de la Compagnie financière africaine (COFINA) qui ouvrira en octobre prochain ses portes au « pays des hommes intègres ». En prélude à cette arrivée, les responsables de l’entreprise ont présenté à la presse leurs futurs axes d’intervention, ce 18 septembre 2019 à Ouagadougou.
La filiale Cofina Burkina devra officiellement entamer ses activités en octobre 2019. D’ores et déjà, les responsables de la nouvelle entreprise de microfinance campent le décor. Ce nouvel établissement financier compte offrir un méso financement à des secteurs d’activités qui n’en bénéficient pas jusqu’à ce jour. En outre, elle aidera à la formalisation des entreprises informelles et octroiera des crédits à celles qui en feront la demande. Ce, dans l’objectif de permettre aux petites entreprises freinées par l’absence de garantie auprès des banques classiques, de bénéficier de crédits pour se développer.
Cette approche est perçue comme une marque de confiance pour les organisations patronales du Burkina, en dépit de la situation sécuritaire difficile. « Dans le contexte que nous vivons, nous avons besoin d’investisseurs étrangers et que des gens s’intéressent à notre pays », se réjouit Mamady Sanoh, premier vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina. Les responsables de la COFINA croient que le Burkina a des atouts, notamment une stratégie d’inclusion financière qui se met en place.
Investir dans les PME pour l’avenir
Au Burkina, les PME constituent le socle de l’économie mais bénéficient de moins de 6% des financements, regrette Jean Luc Konan, président de la COFINA. D’où le choix orienté vers ces catégories d’entreprises, sans lesquelles il n’y aura pas de multinationales africaines demain. « Il nous revient alors de faire leur travail pour qu’il y ait des micro entreprises demain », a-t-il poursuivi. Les PME et les entreprises à l’africaine (celles ne disposant pas d’états financiers structurés) sont l’avenir, ajoute-t-il.
Cet établissement qui arrive dans un secteur en plein développement au Burkina Faso, promet de travailler en partenariat avec les institutions financières déjà installées. Néanmoins, il serait utopique de penser que l’on peut offrir des crédits à tous les demandeurs, précise Jean Luc Konan : « On ne pourra donner de crédits qu’à ceux qui seront capables de renforcer leurs entreprises et de rembourser ».
Ce sont des crédits allant de 0 à 300 millions de FCFA que COFINA compte mettre à la disposition des PME. La filiale burkinabè de la COFINA démarre avec un capital de 500 millions de FCFA. Le Burkina Faso est le 7e pays à accueillir la COFINA après la Guinée Conakry, le Mali, le Sénégal, le Gabon, la République démocratique du Congo et la Côte d’Ivoire.
Mariam Ouédraogo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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