Le 30 juillet 2019, le Maroc célèbre sa fête nationale. En moins d’une génération, le royaume du Maroc a fait un progrès remarquable. Avec une population de 35 millions d’habitants, et sous le leadership du roi Mohammed VI, en seulement une vingtaine d’années (1999-2019) de direction, le Maroc s’érige incontestablement en pays moderne et surtout « africanisé ». Bien plus, sécurisé, le Maroc est un pays doté d’une diplomatie dynamique. Le 30 juillet 2019 sonne donc pour le roi Mohammed VI, comme une célébration également d’un triomphe diplomatique, un pari gagné, pour avoir fait du royaume chérifien « un État moderne ». Mais aussi auréolé du titre de « leader africain de la migration » avec un positionnement de plus en plus soutenu sur la scène internationale, notamment en Afrique de l’Ouest.
Vu de tous les horizons, le Maroc conforte donc son image d’un pays atypique qui a su s’imposer sur le continent, se positionnant en tant qu’investisseur majeur sur le continent africain. On note l’émergence de nouveaux acteurs sur la scène économique africaine, en l’occurrence les entreprises marocaines implantées un peu partout dans le continent. Des informations de sources officielles indiquent que le Maroc est le pays africain dont le montant des investissements dans le continent (africain) est le plus important.
En termes de répartition, relève que 55% de ces investissements sont directement réalisés en Afrique de l’Ouest. La Côte d’Ivoire concentre 19% de ces investissements. Ce pays est suivi du Mali avec 13% et Burkina totalise 7% des investissements marocains. Pour ce qui est du Burkina, la coopération avec le Maroc est excellente et touche des domaines larges et diversifiés, dont la formation des cadres avec l’octroi de bourses et de stages de perfectionnement, la santé, l’agriculture, la culture, le genre, l’industrie, l’habitat, les télécommunications, les finances, la décentralisation, l’énergie, les mines, l’eau, etc. Le royaume chérifien est également l’une des destinations privilégiées des étudiants burkinabè.
Un leadership qui s’est accentué et accéléré sur le continent durant les deux dernières décennies de règne du roi Mohammed VI. Arrivé au trône en 1999, il prenait le sacre du destin du royaume chérifien. « Jeune », disait-on, à l’époque. Mais tendrement, avec constance, il dictait quelques temps après, une vision novatrice à son pays. Aujourd’hui, les résultats se vivent ; non seulement dans son pays, le Maroc, mais également sur la scène internationale.
« Un roi réaliste et volontariste … » !
Le roi Mohammed VI est avant tout, un « homme fin » ; ce qui se traduit par la matérialisation de ses visions du développement à travers tous les secteurs. Il a d’ailleurs eu le mérite de lancer son pays sur tous les chantiers qui, pour lui, doivent décoller simultanément : infrastructures (Port Tanger Med, TGV, autoroutes reliant toutes les villes marocaines de grande et moyenne tailles), technologies (Station Noor Ouarzazate d’énergie Solaire), sécurité, tourisme, diplomatie, économie, etc.
Un choix qui ne s’est pas démarqué des réalités propres au Maroc, et de sa position du carrefour méditerranéen, de sa culture magrébine ; ce qui a su prendre en compte les atouts endogènes pour en faire des outils de progrès économiques. Aujourd’hui, tous les observateurs s’accordent à reconnaître au souverain chérifien, un homme « réaliste » et « volontariste » avec pour cap de faire de la société marocaine, une « démocratie » ; de concert avec les réalités culturelles (émancipation de la femme, éducation inclusive…).
Le roi Mohammed VI, le « champion africain de la migration »
En ouvrant également les portes de son pays aux migrants, par la régularisation de la situation d’un certain nombre de clandestins, le roi du Maroc a semblé marquer une vision africaine commune sur la migration. Toute chose qui fait également dire que le leader chérifien a une longueur d’avance sur cette question cruciale pour tous les continents, notamment l’Afrique et l’Europe.
Ce qui va lui valoir, sans doute, lors de la 28e Assemblée générale de l’Union africaine (UA), le mandat de « leader africain de la migration ». Donc, responsable au sein de cette organisation continentale du dossier des migrations. Alors qu’il venait juste de réintégrer, début 2017, l’UA. Un choix pas du tout anodin ; puisque le Maroc, depuis toujours, semble un partisan des relations sud-sud. C’est dire donc qu’« une nouvelle Afrique, à laquelle le Maroc est partie intégrante », est en marche.
Outre cette sphère, le royaume chérifien a renforcé ses relations bilatérales avec plusieurs pays de la CEDEAO, en accroissant ses relations commerciales depuis ces deux dernières décennies. Un fort taux des relations bilatérales traduit par sa volonté de se fondre dans l’ensemble CEDEAO ; pour surtout renforcer les relations de coopération entre les États africains. Alors partenaire-clé pour sa contribution à la stabilisation dans la région sahélo-saharienne dans la lutte contre le terrorisme, le Maroc pourrait sans doute aider à faire face au destin commun de sécurité du continent et, pourquoi pas, faire entendre la voix de l’Afrique à l’échelle internationale.
Le Maroc de demain n’est autre que celui de la conquête de l’espace aérien (lancement de deux satellites) ; puisque la conquête terrestre présente moins d’obstacles au roi Mohammed VI, qui a, durant ces deux dernières décennies, démontré toute son ingéniosité et sa capacité dans la conduite de son pays et des questions africaines. Donc, pour cette année, le souverain chérifien pourrait fêter déjà les prouesses accomplies, pendant que d’autres grands projets structurants sont en cours de réalisation.
E.K. Samboé
samboeedouard@gmail.com
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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