A compter de ce lundi 24 juin 2019, l’inspecteur divisionnaire de sécurité pénitentiaire, Eloi Guigma, préside aux destinées de l’administration pénitentiaire burkinabè. Nommé en conseil des ministres en sa séance du 8 mai 2019, celui qui est devenu le 11ème directeur général de l’administration pénitentiaire du Burkina remplace à ce poste, l’inspecteur divisionnaire Lassina Guiti, précédemment directeur général par intérim.


A peine installé, le nouveau chef de l’administration pénitentiaire, Eloi Guigma, dit mesurer la complexité de sa nouvelle mission. « Nous sommes dans une période de crise, il y a beaucoup de déchirures et nous avons comme première priorité, de travailler avec l’ensemble du personnel et des autorités pour trouver des solutions durables pour sortir de cette crise », confie-t-il.


En effet, tirant leçon de la crise qui a ébranlé l’administration pénitentiaire, Eloi Guigma soutient qu’au-delà des efforts qui ont été faits par ses prédécesseurs, des actions seront entreprises pour sortir définitivement l’institution de cette crise. « Nous appelons l’ensemble du personnel à l’unité et à la cohésion, pour que nous puissions placer l’administration pénitentiaire au niveau où nous le souhaitons », clame-t-il.


« Cohésion et renouveau »

Plaçant son mandat sous le « sceau de la cohésion et du renouveau », le directeur général de l’administration pénitentiaire soutient que ce renouveau passe d’abord par une réforme de l’institution, dont l’un des plus grands symboles est le changement de dénomination de la direction générale de la garde de sécurité pénitentiaire en Direction générale de l’administration pénitentiaire (DGAP). « Nous nous devons d’entreprendre un ensemble de réformes qui va non seulement répondre aux aspirations de l’ensemble du personnel, mais qui va aussi s’inscrire dans la politique du gouvernement », a-t-il souligné, conviant l’ensemble du personnel à observer un certain nombre de valeurs, notamment celles d’humilité, d’exemplarité et de don de soi.


Par ailleurs, dans un contexte marqué par le terrorisme, l’inspecteur de sécurité pénitentiaire exhorte les les gardes de sécurité pénitentiaires à plus d’engagement. « C’est véritablement une priorité pour nous et il va falloir que nous puissions adapter nos méthodes et nos moyens à cette nouvelle forme de délinquance », a-t-il noté. Puis de poursuivre : « C’est vrai que nous intervenons pratiquement à la fin de la chaine pénale, mais nous avons aussi, un rôle très important à jouer. Ce qui va donner du sens à tout l’effort fourni par les FDS et l’appareil judiciaire ».


Bio-express du nouveau directeur général

Celui qui tient les commandes de l’administration pénitentiaire est né le 22 décembre 1977 à Manga. Titulaire d’une maitrise en droit des affaires obtenu en 2004 à l’Université Joseph Ki-Zerbo, Eloi Guigma a été admis à l’Ecole nationale de police comme élève inspecteur de police en 2005 (promotion 2005-2007).Une fois son diplôme d’inspecteur de sécurité pénitentiaire en poche, Eloi Guigma a occupé plusieurs postes de responsabilités au Burkina et à l’étranger.


Il a été entre autres, directeur adjoint de la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso, directeur de la maison d’arrêt et de correction de Dédougou, chargé d’études à la direction à la DGAP, expert pénitentiaire au sein de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en république Centrafricaine ( MINUSCA).

Nicole Ouédraogo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net