Le département de la Justice a tenu, ce vendredi 21 juin, son Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) au titre de l’année 2019. Placée sous le thème « L’efficacité de la justice face aux défis de la lutte contre le terrorisme et la criminalité économique et financière : état des lieux et perspectives », cette rencontre a permis d’évaluer les performances du secteur et d’identifier les défis. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le premier responsable du département, René Bagoro.
L’année 2018, soutient le ministre René Bagoro, a été marquée par la mise en œuvre des activités issues du plan d’actions prioritaires de la politique sectorielle « justice et droits humains ». Dans l’ensemble, indique le Garde des sceaux, le ministère de la Justice a atteint un taux de réalisation physique de ses activités de l’ordre de 85%, pour un taux d’exécution financière de 87, 76%. Cela, malgré le retard enregistré dans la réalisation des activités après la scission de l’ex-ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique.
Véritable tribune pour évaluer les performances du département et prendre les décisions importantes, la présente session permettra d’adopter le programme d’activités de l’année 2019. À ce sujet, le ministre René Bagoro a convié ses collaborateurs à se pencher sur les activités concourant prioritairement à l’amélioration des performances du ministère, notamment celles porteuses de changement.
Il s’agit, entre autres, de la finalisation du Code des personnes et de la famille et du Code de procédure civile, la baisse considérable des dossiers en attente de jugement dans toutes les matières. À cela s’ajoute la finalisation des travaux de construction de la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso, des Tribunaux de grande instance de Ouaga II, de Pô et de Boulsa.
Les nouveaux défis de la justice burkinabè
La lutte contre le terrorisme, celle contre la criminalité économique et financière constituent à ce jour, selon Réné Bagoro, les défis majeurs de la justice burkinabè. D’où le thème de la présente rencontre : « L’efficacité de la justice face aux défis de la lutte contre le terrorisme et la criminalité économique et financière : état des lieux et perspectives ».
Ce thème appelle à plus de réflexions sur les phénomènes qui menacent la stabilité du pays et la nécessité de rendre opérationnels les pôles judiciaires spécialisés dans la répression des actes de terrorisme. « La lutte contre le terrorisme a un volet opérationnel, militaire, sécuritaire, judiciaire. Nous avons estimé qu’il fallait réfléchir sur notre contribution, ce qui va nous permettre d’évaluer ce qui a déjà été fait, de relever les difficultés et faire des propositions qui vont nous permettre d’être efficaces dans notre contribution à lutte contre le terrorisme », a souligné le Garde des sceaux.
Aussi, dans un contexte national marqué par des affrontements communautaires récurrents, René Bagoro a relevé l’urgence et la complexité des actions de son département dans la lutte contre le terrorisme.
Nicole Ouédraogo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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