L’ancien président de la commission de la CEDEAO, ancien Premier ministre, Kadré Désiré Ouédraogo, candidat déclaré à la présidentielle de 2020, a animé, le samedi, 15 juin 2019 à Ziniaré (chefs-lieu de la province de l’Oubritenga et de la région du Plateau central) un meeting. L’initiative qui serait de la jeunesse de cette localité (sise à une trentaine de kilomètres à la sortie nord-est de la capitale) a permis à Kadré Désiré Ouédraogo de revenir sur le bien-fondé de sa candidature et de donner une lecture générale de la vie nationale.

Pour ce rassemblement, plusieurs délégations sont venues des localités du pays « pour apporter » leur soutien au candidat et à la jeunesse initiatrice. Porte-parole des coutumiers, représentants des jeunes, femmes et des organisations favorables à la candidature ont appelé à la mobilisation derrière Kadré Désiré Ouédraogo et ce, non sans avoir fait une sorte de diagnostic de la situation que traverse le pays.

« Notre pays a besoin d’un fils qui peut lui permettre de se regarder en face, qui reconnaît son passé et assume pleinement le présent. Notre pays a besoin d’un homme intègre, engagé, pour le bien-être de sa communauté. Notre pays a besoin en ce moment de quelqu’un qui va se mettre exclusivement à son service, sans calculs et sans ménager ses efforts. Le pays a besoin de quelqu’un qui va l‘aider à faire face aux défis avec courage, intégrité, sagesse, honnêteté et dignité. Un homme capable de s’élever au-dessus de la mêlée. Cette personne s’appelle son excellence Kadré Désiré Ouédraogo », pouvait-on noter des propos d’intervenants.


Le moment le plus attendu a été sans doute l’intervention de l’intéressé, Kadré Désiré Ouédraogo. Celui-ci a axé ses propos sur l’esprit de paix, de tolérance, de solidarité, de probité, de réconciliation nationale, de justice et d’ardeur au travail.

« Permettez-moi, avant tout propos, de remplir un devoir de reconnaissance. Je voudrais, ici, renouveler l’expression de ma gratitude au président Blaise Compaoré, de la confiance qu’il a eue à mon égard, qui a fait appel à moi pour diriger le gouvernement du Burkina Faso, le 6 février 1996. Ce fut un honneur pour moi de servir mon pays et mon peuple durant cinq années », a exprimé dès l’entame, l’ancien premier ministre, Kadré Désiré Ouédraogo, se réjouissant « d’avoir servi loyalement » son pays.


« Jeunes de Ziniaré, par cette initiative que vous avez prise d’organiser ce grand rassemblement, vous avez rallumé la flamme de l’espoir pour la jeunesse burkinabè et je vous dis bravo et merci. Je salue, à travers vous, la jeunesse burkinabè, dynamique, très entreprenante et animée d’un ardent désir de bâtir un Burkina Faso prospère », conçoit-il dans cette ville dont est ressortissant l’ancien président du Faso, Blaise Compaoré.


« Notre pays vit une des périodes les plus difficiles de son histoire. Au moment où nous parlons, beaucoup de nos compatriotes sont dans la détresse », s’est-il ensuite incliné avant d’appeler à une pensée spéciale envers les familles endeuillées par le phénomène terroriste, les personnes déplacées, les écoliers qui se sont vu obliger d’abandonner les classes ainsi que les enseignants dont certains ont payé pour leur vocation à donner le savoir. Il réitère sa « totale condamnation » du terrorisme et apporte son soutien à tous ceux qui sont sur le terrain contre ce phénomène, notamment aux Forces de défense et de sécurité.


L’ancien président de la Commission de la CEDEAO se dit fier de l’engagement des jeunes à faire face aux défis du moment, « car l’heure est grave pour notre pays » et « nous devons choisir notre route, réaffirmer ce que nous voulons ». Il exhorte donc la jeunesse à être les partisans du rassemblement et de l’unité, des faiseurs d’un Burkina de paix et de réconciliation, un Burkina de courage et de dignité et à refuser de sombrer dans la fausseté, la tricherie et la corruption.


« Le Burkina Faso a besoin d’une rupture avec les anciennes méthodes. Le Burkina Faso a besoin d’une autre gouvernance, plus vertueuse, plus soucieuse de la gestion du bien public, plus respectueuse des droits humains, plus soucieuse de la protection des personnes et des biens et dans la garantie de l’intégrité territoriale du pays.


En un mot, nous avons besoin de liberté, de rigueur, mais aussi de justice et de solidarité entre nous. Mais, puisque rien de durable ne se construit dans le désordre et l’indiscipline, nous avons besoin d’ordre, de discipline, de justice, de civisme. C’est là tout le sens du combat que nous avons décidé de mener, pour transformer notre pays à travers les échéances électorales de 2020 », s’est-il appesanti, invitant ses partisans à se mettre en ordre de bataille et à fédérer les initiatives et toutes les bonnes volontés qui ont décidé « de se mettre debout pour arrêter les dérives qui menacent le pays ».

KDO, comme l’appellent ses partisans, exhorte à la mobilisation générale pour, précise-t-il, relever les défis du pays et garantir la paix et la stabilité.


« Nous avons besoin d’un véritable retour à nos valeurs fondamentales dans la paix et le respect de tous. Nous avons besoin de la mobilisation et de la contribution de tous les fils et filles du Burkina, sans exception. Ceux qui sont à l’intérieur comme ceux qui sont à l’extérieur », convainc M. Ouédraogo, rendant ici un hommage aux autorités coutumières, religieuses et aux anciens.


Kadré Désiré Ouédraogo a terminé son intervention en ‘’engageant » l’ensemble des Burkinabè au « noble combat pour la renaissance du Burkina Faso ».

OHL

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Source: LeFaso.net