Le Premier ministre, Christophe Dabiré, a présidé, le vendredi, 24 mai 2019, le lancement des travaux de construction de la mine d’or de Bomboré, dans la commune de Mogtédo, province du Ganzourgou, région du Plateau central. Avec des réserves minières estimées à 31 tonnes d’or brut, son exploitation est prévue pour une durée d’environ douze ans.

Cette mine, sise à une centaine de kilomètres à l’Est de la capitale, sera exploitée par la société canadienne Orezone Bomboré SA. La coulée du premier lingot est attendue avant la fin de l’année 2020. Son exploitation se fera en carrière à ciel ouvert et son permis d’exploitation couvre une superficie de 25 km2.

Le Premier ministre, avec à sa gauche, le ministre des mines

Selon les prévisions, Bomboré va créer 700 emplois dans sa phase de construction prévue pour durer 21 mois et 620 emplois directs permanents pendant la période d’exploitation (dont 90% de nationaux avec un planning de substitution rapide des expatriés par des cadres burkinabè).

En termes de retombées financières, il est attendu des gains au profit du pays à travers les différentes taxes et autres, évaluées à 144 milliards de francs CFA.

« Il est également attendu de cette mine une contribution pour le Fonds minier de développement Local à hauteur de sept milliards de francs CFA. Le budget alloué à la mise en œuvre du plan d’action et de réinsertion des populations affectées par le projet, est, lui, estimé à douze milliards de francs CFA. Les dotations prévisionnelles au Fonds de réhabilitation et de fermeture sont de huit milliards de francs CFA », apprend-on.

Le Premier ministre, Christophe Dabir, apprécie l’intérêt des investisseurs pour le Burkina

Pour le Premier ministre, ce lacement donne des motifs de satisfaction et de fierté, du fait qu’il témoigne que la « destination Burkina » continue de séduire les investisseurs.

« Nous constatons que, malgré les difficultés que notre pays connaît, notamment les problèmes de sécurité, il y a des partenaires, des pays amis qui continuent de nous faire confiance et qui viennent investir dans notre pays. C’est un bon signe pour le Burkina Faso. Tant que nous continuerons de résister à l’adversité, nous aurons toujours des amis qui viendront nous soutenir. Nous avons le devoir de faire en sorte que ceux qui nous accompagnent sur le terrain du secteur minier puissent être sécurisés, aient confiance à nous et qu’ils continuent d’investir dans notre pays. Je crois qu’avec cela, nous pourrons aller de l’avant », justifie Christophe Dabiré, souhaitant que d’autres investisseurs emboîtent le pas.

Les populations ont été fortement mobilisées pour l’occasion

Un autre motif de satisfaction exprimé par le Premier ministre réside, dit-il, au constat que le secteur minier est en train d’être la locomotive de la mise en œuvre du référentiel de développement national (le Plan national de développement économique et social, PNDES).

Le Premier ministre, Christophe Dabiré, a également souligné que les mines ne sont pas le seul secteur qui va développer le pays. « Nous continuons de croire au développement agricole et industriel », note-t-il, précisant que le gouvernement travaille à la traite de tous ces secteurs et à faire en sorte que le secteur minier puisse accompagner, à travers les ressources qu’il va engendrer, ces domaines classiques.

Le président-directeur général de la mine,Jean-Marie André Baya

A en croire M. Dabiré, la vision du président du Faso, c’est de faire des mines et des carrières, à l’horizon 2026, « un sous-secteur compétitif et un levier important de développement socio-économique durable du Burkina Faso ».

Le président-directeur général d’Orezone Bomboré S.A, Jean-Marie André Baya a, lui, magnifié l’excellente collaboration des populations locales avant de confier qu’avec la construction de la mine, ce sont environ 2 400 unités résidentielles qui sont appelées à reloger près de 650 familles, soient plus de 4 100 personnes à réinstaller.

« La mine d’or d’Orezone Bomboré SA est une société respectueuse des communautés et de la nature. Sans respect, on ne peut progresser, on ne fait que détruire. Or, chez Orezone, nous sommes des bâtisseurs et non des destructeurs », a rassuré le président-directeur général de la mine.

A l’en croire, Orezone Bomboré S.A a dépensé plus de 275 millions de francs CFA pour soutenir le développement des communautés environnantes.


Selon le ministre des Mines et des carrières, Oumarou Idani, la contribution du secteur minier à l’économie nationale se caractérise par une performance notable et est en constante progression.

« En 2018 par exemple, dans un contexte de taux de croissance globale du pays établi à 6,6%, celui du secteur minier est de l’ordre de 20%. Sa contribution à la formation du PIB (produit intérieur brut) a été de 10,6% et les recettes directes au budget de l’Etat est de 266 milliards de francs CFA. Le secteur des mines est, assurément, un secteur porteur qui contribue de façon substantielle à l’économie nationale », a déclaré le ministre Idani.

Avec son boom minier ces dix dernières années, et selon des informations, le Burkina a atteint une production de 51,63 tonnes en 2018 contre 46,39 tonnes en 2017, soit une hausse de 11,3%, tandis que les flux d’investissements directs dans le secteur ont atteint 1 462 milliards de FCFA en 2018 contre 1 388 milliards de FCFA en 2016.

OHL

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Crédit-photo : Direction de la communication du Premier ministère

Source: LeFaso.net