Le premier ministre Christophe Dabiré s’est adressé à la représentation nationale, dans la matinée du Jeudi, 16 mai 2019, pour son discours sur la situation de la nation. Il est revenu sur les actions accomplies par son gouvernement à travers les réformes des institutions, la modernisation de l’administration, la préservation de l’intégrité nationale, l’unité nationale et la consolidation des valeurs de démocratie, de liberté et des droits humains. C’était au cours de la plénière que présidait, Alassane Bala Sakandé, Président de l’Assemblée nationale.

Alors qu’il débutait son discours, le chef du gouvernement a reconnu que l’an 2018 fut jalonné de nombreux remous sociaux qui ont affecté l’efficacité de l’action publique. Saisissant ce moment solennel, il a salué la mémoire des personnes tombées, victimes du terrorisme et des affrontements communautaires. Ce fut également un moment pour lui, d’exprimer son admiration et ses encouragements pour les agents de l’administration déconcentrée et des collectivités territoriales « qui sont restés à leurs postes de travail pour assurer la continuité du service public et la présence de l’Etat dans les zones difficiles »

Christophe Dabiré a condamné les attaques terroristes qui endeuillent le pays à travers une stratégie du diviser pour mieux régner qui se traduit par le biais « des conflits communautaires ».

Conscient de la situation, il s’est dit constant dans son engagement d’une démarche privilégiant les concertations de même que les négociations, afin « d’apurer le passif et d’envisager sereinement l’avenir ».

Celui qui est aux commandes de la primature depuis bientôt cinq mois, est revenu sur les réformes entreprises par le gouvernement. Au nombre desquelles figurent le système de rémunération, l’amélioration du bien-être de tous le Burkinabè, la justice sociale, la préservation de l’intégrité du territoire, l’unité nationale, la sécurité et le progrès du pays.

Le premier ministre croit que le gouvernement n’a pas failli à ses missions essentielles, malgré l’environnement socio sécuritaire tumultueux. Il relevé les actions accomplies à travers la réforme des institutions, la modernisation de l’administration, le développement du capital humain, la dynamisation des secteurs porteurs pour l’économie et l’emploi.

Son gouvernement a poursuivi quatre objectifs majeurs qui consistent à promouvoir la sécurité des biens et des personnes ; l’amélioration de la gouvernance politique et administrative, la gestion de l’économie nationale ; le renforcement de la décentralisation et enfin la dynamisation des économies locales dans la perspective de réduire les disparités régionales de développement.

Selon lui le gouvernement a œuvré à consolider la bonne gouvernance politique et administrative, en promouvant la démocratie, les droits humains et la justice, et à moderniser l’administration publique. A ce titre, il a que relevé la gouvernance économique a constitué la deuxième composante majeure de sa politique de réforme des institutions et de la modernisation de l’administration.

Pour lui, toutes ces actions ont été entreprises en faveur de la réduction des disparités spatiales en termes de progrès économique, mais aussi par une forte volonté du gouvernement à promouvoir la bonne gouvernance locale et à renforcer la décentralisation. Il a cité entre autres, les efforts de rénovation du cadre législatif et d’orientation de la décentralisation, à travers la vision prospective de la décentralisation à l’horizon 2040 et la politique nationale de décentralisation assortie de sa stratégie décennale.

Ces nouveaux référentiels, selon lui , introduisent des innovations majeures au processus de décentralisation, à travers l’amélioration de l’accès des collectivités territoriales aux financements du partenariat public-privé, aux emprunts classiques , aux financements de la diaspora , à l’élargissement de l’assiette fiscale locale, et enfin les réformes de la réglementation des marchés publics, spécifiques aux collectivités territoriales, afin d’assurer une célérité dans la passation des marchés publics en leur sein.

A cela, se sont ajoutées la volonté de créer un environnement favorable à l’éclosion d’un secteur privé dynamique et l’opérationnalisation du nouveau dispositif de suivi de l’amélioration.

Le développement du capital humain a été soulevé par le Premier ministre. En effet, des formations dans des domaines en vue d’accélérer la transition démographique, la construction des infrastructures sanitaires sur toute l’étendue du territoire national ; l’amélioration des offres de prestations des structures de santé à travers le renforcement des plateaux techniques et l’acquisition d’unités de dialyse pour les Centres hospitaliers universitaires (CHU) Sourô Sanou et de Tengandogo ont été réalisées.

Pour Le premier ministre, la production d’ouvrages d’eau potable et d’assainissement ont été accrues en 2018 pour atteindre 6 143 millions de m3 grâce à la réalisation de 11 nouveaux barrages et à la réhabilitation de 17 autres, tout comme en matière d’éducation et de formation. Ce dernier cas, à travers la promotion de la recherche et de l’innovation et le renforcement des capacités du Fonds national de recherche scientifique et de l’innovation.

Pour Christophe Dabiré, « l’objectif majeur de la politique gouvernementale est de lutter contre le chômage et le sous-emploi en facilitant l’accès de tous à des emplois de qualité et à la protection sociale, de réduire les inégalités sociales et de genre, et de promouvoir la femme comme actrice dynamique du développement ».

Du reste, l’énergie, les technologies de l’information et de la communication du numérique, l’artisanat, la production dans l’agriculture, l’élevage et le secteur des industries ont été salués par Christophe Dabiré pour les points d’accroissements acquis.

E.K.S

Lefaso.net

Source: LeFaso.net