Depuis le lundi 6 mai 2019, La Poste Burkina Faso est secouée par un mouvement d’humeur. A la demande de l’adoption du statut s’est greffée l’exigence du départ du Directeur général de la Société d’Etat.
Malgré l’adoption de leur statut par le Conseil d’administration le mardi 14 mai 2019, les agents de La Poste Burkina Faso sous l’égide du Syndicat des travailleurs de la poste (SYNTRAPOST) continuent leur grève. Leur souhait n’est autre que le départ du Directeur général, Nabi Issa Coulibaly. Ce dernier, après avoir été hué et chassé de ses bureaux le mercredi 8 mai 2019, a tranquillement repris service deux jours après l’incident. D’où la colère des grévistes.
La rencontre du mercredi 15 mai 2019 entre une délégation du Syndicat des postiers et la ministre en charge des Postes, Hadja Fatimata Ouattara, a accouché d’une souris car le mouvement de grève a été une fois de plus reconduit du 17 au 25 mai 2019. Selon le Secrétaire général du syndicat, Gilbert Goh, la ministre, lors de cette entrevue, leur a signifié que le gouvernement condamne l’acte de vider le Directeur général de son bureau et invite les agents à reprendre le travail.
Les syndicalistes n’entendent pas cela de cette oreille et pour preuve, le mouvement est reconduit pour une semaine encore. Pour montrer sa bonne foi et leur ouverture au dialogue, le syndicat, dans une note, a invité ses militants à ouvrir les agences (guichets) ce samedi 18 mai 2019 de 8h à 15h sur toute l’étendue du territoire. Cela pour permettre aux usagers de faire des opérations. « Ce mouvement fait du mal au client, à La Poste, aux travailleurs de La Poste et à la nation entière. Mais les autorités ont fait la sourde oreille depuis la crise de 2018. Qu’est-ce que le gouvernement a fait pour éviter la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui », s’est interrogé le SG du syndicat.
MK
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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