L’étude du Plan d’investissement de la couverture postale réalisée par le Cabinet prospective Afrique a fait l’objet d’un atelier national de validation dans l’après-midi du mardi 16 avril 2019, à Ouagadougou. L’ouverture des travaux a été présidée par le secrétaire général du ministère du Développement, de l’économie numérique et des postes, Kisito Traoré. Des anciens cadres de la poste ont rehaussé l’éclat de la cérémonie par leur présence.

Afin de réduire les inégalités d’accès des populations à des services postaux modernes et de promouvoir les offres de services adaptés, le ministère du Développement, de l’économie numérique et des postes (MDENP) à travers sa direction générale des activités postales a commandité une étude du Plan d’investissement de la couverture postale (PICP). L’atelier de validation de ce mardi 16 avril 2019 vise à restituer les résultats et recueillir les observations afin d’améliorer le rapport d’étude, qui une fois validé sera un document de référence pour le développement du secteur postal au Burkina Faso.


En procédant à l’ouverture des travaux de l’atelier national, le secrétaire général du MDENP, Kisito Traoré, a déclaré que le résultat de cette étude va les éclairer sur comment ils peuvent effectivement déployer le réseau postal le plus proche possible des populations. Aussi, selon les conclusions de l’étude, ce sont plus de six milliards de F CFA qui seront mobilisés au cours des dix prochaines années pour assurer l’extension et la modernisation du réseau postal dans notre pays. Pour y arriver, la contribution de l’Etat et ses partenaires, La poste Burkina Faso, les collectivités territoriales et le secteur privé est attendue.


Mais pour l’instant, M. Traoré a exprimé ses vifs remerciements au Cabinet prospective Afrique, qui malgré les difficultés rencontrées, a rendu possible cette étude et a déposé ledit rapport dans le délai. Le document sera remis bientôt à La poste Burkina Faso pour sa mise en œuvre. Il s’agit là du fruit d’un processus participatif de tous les acteurs du secteur postal. « A ce titre, je voudrais dire que le document est à tous et j’aimerais vous inviter à vous l’approprier », s’est-il adressé aux participants, avant d’affirmer que la poste est un outil important pour les citoyens. « C’est un outil d’inclusion financière », soutient-il. Et lorsqu’il s’agit de comparer la densité du réseau bancaire à celle de la poste, M. Traoré estime que la poste est la structure qui a le réseau le plus proche des populations.

Toutefois, des défis restent à relever dans le secteur postal. « Aujourd’hui, sur le plan mondial, les normes parlent de 3000 à 6000 habitants par bureau de poste. Au niveau du Burkina Faso, on est loin de là. Il y a quelques années, il y a un horizon qui a été fixé de travailler à aller vers un bureau de poste pour 100 000 habitants. Nous n’en sommes même pas encore là. Le défi de l’heure, c’est de densifier le réseau pour être le plus proche possible des populations. Maintenant l’autre dimension, il ne s’agit pas de contraindre les gens, c’est plutôt par l’attractivité des produits que la poste va offrir. C’est ça qui va drainer les clients vers la poste », a dépeint le SG.


Néanmoins, dans la dynamique de promouvoir l’accès à des services postaux modernes sur l’ensemble du territoire, de nombreux chantiers ont été réalisés et d’autres sont en cours de réalisation. Le secrétaire général du MDENP a notamment cité la stratégie nationale de développement postal élaborée en 2018 et qui est en cours d’adoption ; le Plan national d’adressage en cours d’élaboration.

Il y a également la réalisation très prochaine de la stratégie de développement du service postal universel et du code de déontologie et d’éthique professionnelle au profit des acteurs du secteur postal ; la relecture de la loi postale et ses textes d’applications en cours de réalisation et bien évidemment l’étude portant sur le PICP.

Aïssata Laure G. Sidibé

Lefaso.net

Source: LeFaso.net