Une coalition d’organisations de la société civile et de syndicats était en croisade contre le terrorisme et l’impérialisme ce weekend à Ouagadougou. Dans les arrondissements 1 et 2, elle a organisé des meetings, des concerts et un tournoi de maracaña pour décrier le terrorisme qui, selon les organisateurs, n’est qu’un produit des anciennes puissances coloniales pour continuer l’exploitation et l’asservissement de leurs anciennes colonies. Pour lutter contre le terrorisme, vaut mieux en connaitre les causes, c’était l’idée de ces journées de dénonciation qui ont débuté le 13 avril 2019.

C’est une initiative de de la Coalition contre la vie chère (CCVC) de Baskuy, des Comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de l’arrondissement 1 de Ouagadougou, du comité MBDHP de SITARAIL, de la sous-section ODJ de Baskuy, des comités F-SYNTER des arrondissements 1 et 2, de la sous-section SYNTSHA du CHU/Yalgado. Placées sous le thème, « le terrorisme : produit et moyen de domination, d’oppression et d’exploitation des peuples par l’impérialisme », ces 48 heures ont débuté dans la journée du 13 avril 2019.

Autour du terrain qui accueille cet événement, des affiches portant des messages contre les bases militaires étrangères au Burkina Faso, contre le terrorisme et l’impérialisme.


Pendant 48 heures, c’est à travers des meetings animés notamment en langue nationale mooré, des concerts et un tournoi maracaña que les organisateurs ont dénoncé le lien consubstantiel entre le terrorisme et la domination impérialiste. Selon Téwendé Laurent Ouédraogo, militant des Comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire, en tant qu’organisation citoyenne et progressiste, il est nécessaire d’aller vers les populations pour partager avec elles, l’analyse du terrorisme, ses liens avec la domination et l’exploitation de notre peuple par l’impérialisme. Rappelant les origines du terrorisme, il notera que tout a commencé dans les années 70 en Afghanistan quand les Etats Unis ont utilisé ce moyen pour contrer les russes. Et depuis, c’est devenu pour les nations impérialistes (France, USA, Angleterre…) un moyen de pression et une stratégie.

Selon les organisateurs, le match de football est un entraînement à la révolution contre l’impérialisme

Pour Téwendé Laurent Ouédraogo donc, le terrorisme n’est qu’un produit de l’impérialisme et un moyen pour opprimer les peuples à des fins économiques et géostratégiques.

A en croire les organisateurs, c’est juste pour faciliter le pillage des ressources de nos Etats par les multinationales que le terrorisme a été fabriqué. Et en décriant les bases militaires étrangères au Burkina Faso, c’est parce qu’ils sont convaincus qu’elles ne sont pas là pour protéger les masses laborieuses, mais plutôt les grandes firmes internationales, les multinationales impérialistes pour une exploitation continue des ressources.


« A travers le monde, de l’Afghanistan au Mali et au Burkina maintenant, on remarque que ce sont les mouvements impérialistes qui ont engendré le terrorisme et l’utilisent comme moyen d’actions entre les rivaux », a déploré Téwendé Laurent Ouédraogo.

Pour combattre un phénomène, il faut en connaitre la cause. Et ces journées de dénonciations permettent justement de donner des clés de compréhension aux populations, afin qu’elles comprennent.


Ce sont donc des activités pour susciter la prise de conscience des populations sur le fait que le terrorisme c’est la réaction et la barbarie. Il ne peut permettre aux peuples de se libérer. Et La voie de la libération, foi des organisateurs, c’est la révolution.

Tiga Cheick Sawadogo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net