La lutte contre les Mutilations génitales féminines (MGF) et les mariages d’enfants n’est pas une mince affaire dans la région de l’Est. En effet, en 2015, dans cette partie du Burkina, 1 616 filles ont été excisées. Le taux de prévalence du mariage d’enfants est de 6,72%, classant la région à la deuxième place au plan national, juste derrière le Sahel.

Une étude menée par le projet Zemse/Dagini auprès de 609 adolescentes âgées de 12 à 19 ans réparties dans 50 villages de l’Est, a montré que l’âge moyen du premier mariage est 14,9 ans. Parmi les enquêtées mariées, 42,2% ont déclaré avoir été victimes de rapt ou de mariage forcé. Et une fois mariées, les filles sont confrontées à de grands défis comme la déscolarisation, la maternité précoce, la maltraitance, la pauvreté, etc.


Vu la gravité de la situation, il est impératif que les efforts se multiplient davantage afin de stopper ces phénomènes qui obscurcissent l’avenir des adolescentes. C’est pourquoi Christian chlidren’s Fund of Canada, en collaboration avec l’Unicef, a organisé une cérémonie, le jeudi 21 mars 2019, à la Place des martyrs de la cité de Yendabili. Cette cérémonie a abouti à un consensus communautaire pour mettre fin à toutes ces pratiques à l’égard des enfants dans les provinces du Gourma et de la Tapoa.


Pour ce faire, il est prévu des activités d’information, de communication et de plaidoyer suivies d’une série de déclarations publiques d’abandon de la pratique de l’excision et du mariage d’enfants dans la région. L’objectif est d’impliquer et de responsabiliser davantage les communautés et leurs leaders dans la lutte contre ces phénomènes.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Soumaila Sana

Lefaso.net

Source: LeFaso.net