La Fédération Somkieta a tenu, ce jeudi 28 mars 2019 à Ouagadougou, une conférence de presse sur la situation économique, sécuritaire, sanitaire et sociale du Burkina. C’est au regard de ce qui se passe au ministère des Finances, avec les agissements de ses agents, que la fédération a choisi de faire cette dénonciation. Les conférenciers ont aussi évoqué les autres difficultés qui entravent la bonne marche de l’activité économique nationale.

La situation socioéconomique du Burkina Faso est préoccupante depuis quelques années et est exacerbée par la crise au Ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID). C’est le constat fait par la Fédération Somkieta, face à la presse, le jeudi 28 mars 2019. En plus des problèmes liés au ralentissement de l’activité économique et sociale, il y a des problèmes spécifiques que rencontrent les commerçants et les entrepreneurs. La crise qui prévaut au MINEFID est le motif premier de la plainte formulée par la Fédération Somkieta.


Selon les conférenciers, des agents ne peuvent pas se cacher derrière une absence de réseau informatique pour justifier leur manque de volonté de travailler. « A la création du ministère, il n’y avait pas de réseau informatique. Et il y a eu du travail jusqu’à l’avènement du réseau informatique », a déclaré Boureima Kaboré, le secrétaire général de la fédération. Il ajoute que le « manque de réseau informatique » n’est qu’un alibi pour saboter le bon déroulement de l’activité économique, mettant en cause le patriotisme.

C’est pourquoi, les membres de la fédération ont interpellé l’opinion publique, les commerçants et les entrepreneurs en particulier, à s’engager dans cette lutte contre ceux qu’ils ont qualifiés de « terroristes économiques ». « Sauf si les commerçants et entrepreneurs sont irrationnels, ils ne doivent pas garder le silence absolu, puisqu’ils sont les premières victimes », a renchéri El Hadj Alassane Ouédraogo, coordonnateur de la Fédération Somkieta. Les membres invitent en outre le gouvernement à prendre ses responsabilités pour normaliser la situation socioéconomique qui prévaut au Burkina, au profit des générations à venir.


La fédération propose au président du Faso, ainsi qu’à son gouvernement, la mise en place de deux comités pour la gestion de l’ensemble de ces litiges. Un comité de suivi-contrôle et de règlement des litiges entre les acteurs de l’économie et un comité autonome coiffé par le Premier ministre. Ils suggèrent également la création d’une structure nationale d’inspection qui jouera le même rôle que la COTECNA.

El Hadj Alassane Ouédraogo ajoute : « Notons qu’avec la disparition de la COTECNA, toutes les portes sont ouvertes pour les maîtres corrupteurs et les grands corrompus ». En dehors de la crise au MINEFID, la Fédération Somkieta a également dénoncé la concurrence déloyale, la fraude et la contrefaçon.

La Fédération Somkieta ne compte pas se limiter là, et rassure que sa déclaration du jour sera remise au président du Faso, les semaines à venir.

Etienne Lankoandé (stagiaire)

Lefaso.net

Source: LeFaso.net