L’Ecole polytechnique de Ouagadougou a tenu un atelier ce vendredi 22 mars 2019, dans le cadre de la restitution des résultats de l’étude de faisabilité de l’Institut du génie mécanique et de l’Institut du génie industriel et textiles. Le comité qui a piloté l’étude a présenté les conclusions de ses travaux pour amendements et adoption devant permettre d’éclairer les démarches pour la mise en place des deux instituts.
Le système éducatif burkinabé est accusé de produire des diplômés qui ne répondent pas aux besoins de l’économie nationale. Ce constat a conduit à la recherche de solutions par les autorités en charge de l’éducation et de l’industrie. C’est ainsi qu’un comité a été mis en place en mai 2018, par les deux ministères, pour conduire une étude de faisabilité pour la création de l’Institut du génie industriel et textiles et de l’Institut du génie mécanique à l’Ecole polytechnique de Ouagadougou.
Après de larges consultations auprès d’écoles et d’entreprises, le comité de pilotage dirigé par le directeur du développement de l’industrie, Sylvanus Traoré, a dévoilé les résultats de ses travaux le vendredi 22 mars 2019. C’était au cours d’un atelier que la restitution des résultats a été faite, sous la présidence des ministères chargés de l’Enseignement supérieur et du Commerce et de l’industrie.
Daouda Ouédraogo, chargé de missions au ministère du Commerce revient sur les raisons de cette étude de faisabilité : « Le manque de ressources humaines adaptées aux besoins de l’économie et de l’employabilité et la faible professionnalisation de nos cadres amènent les investisseurs à recourir très souvent à des compétences étrangères ».
C’est pourquoi l’analyse diagnostic de la situation économique du Burkina, en faisant ressortir ce défi de disponibiliser la ressource humaine adaptée aux besoins de l’économie et de l’employabilité, a débouché sur la création de l’Ecole polytechnique de Ouagadougou (EPO) qui comportera en son sein plusieurs instituts de formation et de recherche dont ceux du génie mécanique et du génie industriel et textiles. Il ajoute que les conclusions du symposium national sur l’industrie, organisé en avril 2018 à Bobo-Dioulasso, ont aussi relevé le manque de personnel d’encadrement et de conception pour les industriels.
Sylvanus Traoré, le président du comité de pilotage, souligne que le comité a été créé en mai 2018 et a démarré ses travaux en décembre 2018. Il ajoute : « Un nombre important d’écoles supérieures et d’entreprises aussi bien nationales que sous- régionales ont pu être interrogées pour la création des instituts. Aujourd’hui, le comité vient proposer les résultats de ses recherches pour amendement et adoption ».
Etienne Lankoandé (stagiaire)
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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