Dans sa détermination de participer à tout effort international visant à autonomiser la Femme et à éliminer toutes formes de discrimination et de violences à son égard et, partant, d’améliorer ses conditions de vie conformément aux principes et valeurs du droit islamique, le Royaume d’Arabie saoudite a alloué la somme de 200 mille dollars (environ 110 000 000 FCFA) au Burkina. Cette contribution vise à accompagner le pays dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action de l’OCI (organisation de Coopération islamique) dont l’objectif principal est de promouvoir le rôle de la Femme dans les Etats membres de l’organisation. La remise de l’enveloppe a eu ce lundi, 25 Février 2019 à Ouagadougou, dans les locaux de l’ambassade.

Pour mémoire, les 30 novembre et 1er décembre 2018, le Burkina a accueilli la VIIème session de la Conférence ministérielle sur le rôle de la Femme dans le développement des Etats membres de l’organisation de Coopération islamique (OCI), précisément autour des défis et perspectives de l’autonomisation des femmes dans les pays membres.

Cette rencontre internationale (à l’issue de laquelle, la charge est revenue au Burkina de présider, pour les deux ans à venir, la Conférence ministérielle des ministres du Genre de l’OCI) a accouché de plusieurs recommandations parmi lesquelles, celle relative à l’autonomisation des femmes dans les Etats de l’organisation.

C’est en soutien à la mise en œuvre des recommandations de ladite session que le Royaume d’Arabie saoudite a, dans sa vision de mettre l’accent sur l’amélioration du rôle et du statut de la Femme dans la société pour un accès égal à l’éducation et à la formation (élément essentiel pour permettre aux femmes de participer équitablement au développement de leur pays respectif), apporté une contribution financière au Burkina.

« En soutien à l’autonomisation des femmes dans les Etats membres de l’OCI, le gouvernement de Son Altesse le Roi Salman Ben Abdelaziz Al Saoud, Serviteur des deux saintes mosquées, a alloué la somme de 200 000 dollars US au Burkina Faso qui représente une contribution financière, lui permettant de mettre en œuvre le Plan d’action de l’OCI qui vise à promouvoir le rôle de la femme dans les Etats membres de l’OCI », a souligné l’ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite au Burkina, Dr Waleed Ben Abdulrahman Al-Hamoudi, réaffirmant son soutien dans ce combat. C’est dans cet esprit qu’il a souligné que cette contribution qui n’est pas la première ne sera pas non plus la dernière.

A en croire le diplomate, cet acte se veut une réaffirmation du soutien de son pays au Burkina Faso. D’où son souhait qu’il s’inscrive dans le cadre de l’excellence des relations d’amitié entre les deux pays.


Le ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, Hélène Marie Laurence Ilboudo a déclaré accueillir ce geste comme le fruit de l’amitié entre Son Altesse le Roi Salman Ben Abdelaziz Al Saoud et le président du Faso, Roch Kaboré.

« Vous savez que ce n’est pas la première fois que nous venons ici pour signer des accords ; il n’y a même pas un mois, nous avons signé l’accord sur la Fondation du Roi Salman sur l’appui en vivres et en médicaments. Aujourd’hui, nous sommes là encore pour témoigner de l’amitié de ces deux pays et des ces deux personnalités, qui dirigent des peuples qui ont la volonté de s’unir pour relever les défis de développement », a-t-elle magnifié, rassurant que cette contribution sera utilisée à bon escient.

Elle revient également sur les travaux de la VIIème Conférence ministérielle des ministres du Genre de l’OCI et les enjeux de la présidence du Burkina pour les deux ans à venir avant de préciser que c’est à ce titre que le Royaume d’Arabie saoudite apporte son appui. « Aujourd’hui, nous sommes encore heureuses de pouvoir bénéficier de ce soutien que nous pouvons investir dans des projets structurants de femmes », projette le ministre Hélène Marie Laurence Ilboudo.

Convaincue que lorsque la femme se porte bien, c’est toute la cellule familiale qui en bénéfice et, partant, toute la société, Hélène Marie Laurence Ilboudo explique qu’il s’agit de suivre les grandes lignes tracées par le président du Faso à travers son programme et travailler pour les couches vulnérables (surtout les femmes) aux fins de les rendre autonomes et pour leur permettre de participer au développement du pays.

OL

Lefaso.net

Source: LeFaso.net