Le ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique, à travers l’Unité de coordination du Programme d’investissement forestier du Burkina Faso (PIF), a organisé un atelier le mercredi 20 février 2019, à Ouagadougou. Cet atelier national a pour objectif la validation des projets d’arrêtés des organes de la REDD+ (Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts).
De 1992 à l’an 2000, le défrichement pour les cultures au pays des Hommes intègres ont fait perdre 360 000 hectares de forêts par an. Si fait que la plupart des forêts classées du Burkina sont soumises à des dégradations multiples, sans compter les occupations illégales. Alors que cette destruction contribue négativement au réchauffement climatique. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), la contribution de la déforestation aux émissions mondiales des gaz à effet de serre est estimée à 20%.
Pour remédier à cet état de fait, le Burkina Faso, selon le Coordonnateur national du Programme d’investissement forestier (PIF), Sibiri Kaboré, a entrepris des démarches pour adhérer au processus de Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+). La REDD+ étant un mécanisme de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques qui vise à encourager les efforts des différents pays.
« Il faut que nous puissions travailler à maitriser les facteurs de déforestation et de dégradation de nos forêts, mais aussi valoriser nos forêts au profit de nos populations pour la lutte contre la pauvreté », a-t-il indiqué. Et cet atelier vise à impliquer davantage les parties prenantes (administration publique, société civile, secteur privé) à la REDD+ pour qu’un cadre institutionnel soit mis en place pour une bonne mise en œuvre de ce processus dans lequel le pays a accepté adhérer. L’implication des acteurs étant l’un des exigences du processus.
Selon la représentante du Secrétaire général du ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique, Colette Zoetiyenga, le Burkina Faso est le seul pays sahélien admis dans ce processus, après l’approbation de son plan de préparation à la REDD+ en décembre 2013.
Ce qui fait du pays un point d’intérêt pour les instances de la REDD+. « La REDD+ est un mécanisme audacieux qui offre aux pays une voie de développement alternative par le biais de la conservation, de la restauration et de la gestion durable des forêts », a-t-elle souligné.
A l’en croire, la REDD+ est un catalyseur important pour parvenir à une économie verte inclusive. Surtout que la véritable valeur des forêts est révélée lorsque les processus décisionnels nationaux et locaux sont orientés vers des investissements dans le sens capital naturel, soutenant les moyens de subsistance et permettant une croissance économique durable.
Marcus Kouaman
(kmagju@gmail.com)
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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