Le mercredi 20 février 2019 s’est ouvert à Ouagadougou un atelier de renforcement des compétences des organisations de la société civile dans le travail législatif. Un atelier initié par le National Democratic Institute (NDI) dans le cadre de son programme « Renforcer la participation des femmes et des jeunes dans l’animation des partis politiques et l’élaboration des politiques » qu’il met en œuvre avec l’appui de l’Agence suédoise pour le développement international (ASDI).
C’est sous le thème « Analyse et suivi des lois et politiques publiques pour une meilleure prise en compte du genre » que se tient cet atelier de formation au profit des organisations de la société civile. Selon Augustine Traoré, chargée de programmes senior au NDI, malgré les efforts du gouvernement burkinabè pour permettre à toutes les couches sociales de participer aux actions de développement et bénéficier des fruits de la croissance de façon équitable, il s’avère que la situation de certains groupes, notamment les femmes et les jeunes, ne s’est pas améliorée. En cause, les lois et les politiques qui ne sont pas toujours bien mises en pratique sur le terrain.
C’est pourquoi, le National Democratic Institute (NDI) met en œuvre avec l’appui de l’Agence suédoise pour le développement international (ASDI), un programme de renforcement de la participation des femmes et des jeunes au sein des partis politiques et dans l’élaboration des politiques. Ce programme œuvre entre autres à la prise en compte du genre dans les lois et politiques publiques du Burkina Faso.
Dans le cadre de ce programme, le NDI met en relation les organisations de la société civile et le parlement, afin de mieux faire prendre en compte la dimension genre aussi bien dans l’élaboration des lois et politiques que dans leur application.
- Augustine Traoré, chargée de programmes senior au NDI
Cette formation de deux jours sera donc l’occasion d’outiller les participants issus d’organisations de la société civile œuvrant dans la défense des droits des femmes et des jeunes, afin qu’ils comprennent mieux le travail législatif, le processus d’élaboration des lois et enrichissent leurs connaissances sur les techniques, méthodes et outils d’analyse genre des lois et politiques. Et ce, en vue de faire du suivi et des plaidoyers pour susciter des décisions législatives qui répondent aux besoins des groupes spécifiques, voire marginalisés, a indiqué Augustine Traoré.
Pour Urbain Yaméogo, consultant en droits humains et l’un des formateurs, la question du genre pose la problématique de la lutte contre les inégalités. C’est pourquoi il est important que « les organisations de la société civile puissent faire le travail de veille, le travail de suivi, puissent prendre les lois pour les décortiquer et voir quels sont les impacts potentiels positifs ou négatifs que ces lois que notre parlement est amener à voter peuvent avoir sur les droits de la femme et des jeunes en particulier ; et qu’ils puissent être des contributeurs proactifs pour faire de telle sorte que les députés qui ne sont pas toujours des spécialistes des droits humains, encore moins des spécialistes du genre, puissent être éclairés pour légiférer dans le sens du respect des droits humains et de la promotion du genre dans notre pays », a-t-il laissé entendre.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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