Sur la liste des cinq accusés appelés à passer à la barre du tribunal militaire pour un interrogatoire complémentaire, figure Roger Koussoubé dit le Touareg. Il est le troisième à comparaître.

Étant Sergent chef au moment des faits, Roger Koussoubé se veut constant dans ses déclarations. En effet, il réitère ses déclarations tenues lors de sa première audition. Il a cependant décidé de ne plus parler des clans au sein de l’ex Régiment de sécurité présidentielle (RSP).

Pour mémoire, le Touareg a été le premier à déclarer à la barre qu’il existait trois clans au sein RSP : pro Djibrill Bassolé, Gilbert Diendéré et Yacouba Zida.

Invité à confirmer ou infirmer l’existence de ces clans, l’accusé affirme qu’il est « trop petit pour y revenir », car il estime que le général Djibrill Bassolé a été suffisamment clair, lorsqu’il a dit qu’il n’y a pas un clan pro Bassolé au RSP.

Pour le parquet, il revient au président du tribunal de dicter la conduite à tenir et non à un accusé de choisir. Toutefois, l’accusé peut ne pas répondre aux questions.

Contrairement à ce qui a été souligné par ses coaccusés, Roger Koussoubé nie avoir été « le messager du général Gilbert Diendéré ». « Il ne m’a jamais envoyé voir Jean Florent Nion et Eloi Badiel », a-t-il déclaré.

Après les questions et observations du parquet militaire, l’avocat de Roger Koussoubé, Me Alexandre Sandwidi, a pris la parole. Pour lui, le parquet militaire n’a apporté aucun élément contre son client. « Que le parquet militaire ait le courage de dire qu’il n’a rien contre l’accusé au lieu de passer son temps à lire les procès verbaux », a-t-il indiqué.

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