Unique dispositif étatique de financement des projets et programmes d’investissement des collectivités territoriales, le Fonds permanent pour le développement des collectivités territoriales (FPDCT) a besoin d’un souffle nouveau. Et le nouveau directeur général, installé le 29 Décembre 2018, Bruno Dipama s’y attèle. Il veut redynamiser le FPDCT et lui permettre d’occuper toute sa place dans le développement du Burkina. Au cours d’une conférence de presse animée, le 22 janvier 2019, il a présenté la structure, les résultats atteints jusque-là et décliné les perspectives. Et les défis sont importants.
Créé en 2004, le Fonds permanent pour le développement des collectivités territoriales (FPDCT) se veut un instrument capital dans le dispositif de rapprochement de l’administration de ses administrés. Il a pour mission principale de concourir au financement des programmes prioritaires de développement des collectivités territoriales et au renforcement de leurs capacités opérationnelles. Opérationnel depuis 2007, ce n’est qu’à partir de 2011 que les activités du FPDCT ont couvert l’ensemble des 364 Collectivités territoriales du pays.
De 2008 à 2018, le FPDCT a mobilisé près de 100 milliards de francs CFA pour le financement des collectivités territoriales. « Le FPDCT est engagé à promouvoir les valeurs de professionnalisme, de dynamisme, d’intégrité, de redevabilité, de responsabilité et de solidarité au sein de l’institution et dans la manière d’exécuter ses missions. Ces valeurs aideront à guider les actions quotidiennes et les comportements des agents », a précisé Bruno Dipama, le directeur général du fonds.
- une vue de quelques invités à la conférence de presse
Jusque-là, le FPDCT fait fonctionner seulement un pan de sa mission, à savoir l’appui financier à travers le guichet fonds fongible pour les subventions et les guichets spécifiques. Avec le 3e cycle de la décentralisation qui vient de démarrer, le fonds permanent est appelé à jouer un rôle plus accru, en servant de canal vers lequel vont converger tous les appuis en direction des collectivités territoriales.
Pour cela, les autres guichets du fonds doivent être effectivement activés. Ainsi le guichet « appui technique » devrait être opérationnel dans les prochains jours, tout comme le guichet « prêts et garanties » et le guichet pour « le transfert des ressources » aux collectivités territoriales.
« Les chantiers qui nous attendent sont donc immenses, titanesques, mais pas impossibles à réaliser si nous avons les bénédictions, les conseils et les prières des autorités coutumières et religieuses, si nous avons le partenariat avec la société civile et les autres acteurs de développement, si nous avons l’adhésion des forces vives, si nous avons l’appropriation par les citoyens à la base de notre vision », a confié Bruno Dipama qui n’en attend pas moins des autorités politiques.
D’ailleurs, il n’a pas manqué de lancer un cri de cœur aux plus hautes autorités politiques du Burkina. « Sans la caution politique, nous n’aboutirons à rien. Je voudrais vous exhorter à soutenir à fond le FPDCT pour un développement réel de notre nation de la base vers le sommet. L’approche techniciste du sommet à la base a échoué. Il faut une implication des populations bénéficiaires dans la conception, la planification et l’exécution et le suivi des actions de développement », a-t-il martelé.
- la photo de famille avec les invités
Aux partenaires techniques et financiers, Bruno Dipama et son équipe sollicitent davantage de ressources financières, matérielles et techniques pour accompagner de manière efficiente les collectivités territoriales dans leurs efforts de développement. A l’en croire, « l’heure du citoyen local a sonné ».
Quant aux faîtières des collectivités que sont l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF) et l’Association des régions du Burkina Faso (ARBF), le DG du fonds permanent n’a pas manqué de les rassurer. « Le FPDCT va travailler à mobiliser des ressources financières et techniques comme jamais pour vous soutenir car nous avons le devoir de travailler main dans la main pour l’émergence d’un nouveau modèle de société équilibrée et basée sur le partage, l’équité, la tolérance, la solidarité et l’entraide », a-t-il soutenu.
Moussa Diallo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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